Le Journal de Montreal

Rise Kombucha à la conquête de la grosse pomme

- MARC-ANDRÉ GAGNON

NEW YORK | Après être devenue en quelques années l’un des plus importants producteur­s de kombucha au Canada, l’entreprise montréalai­se Rise se lance à la conquête de New York, où elle espère être sur le marché dès l’automne.

« On prépare le terrain. On estime d’être ici à New York dans quelques mois », dit le président de Rise Kombucha, Julian A. Giacomelli, dont les produits sont déjà présents en sol américain depuis un an et demi, mais dans un seul État.

« On n’avait pas la capacité pour aller aux États-Unis encore, parce qu’on a tellement grandi vite au Canada, mais on est déjà présents au Vermont », a souligné M. Giacomelli, rencontré en marge d’une table ronde avec le premier ministre Philippe Couillard dans les locaux de la Délégation générale du Québec à New York, vendredi dernier.

UN « FEELING PLUS CÔTE EST »

Comme une trentaine d’entreprise­s québécoise­s, Rise Kombucha participai­t samedi dernier au Summer Fancy Food Show, dans la grosse pomme.

Se tailler une place dans le marché new-yorkais n’est pas une mince affaire. Si les boissons de thé fermenté gagnent de plus en plus en popularité au Québec, les hipsters de la côte ouest américaine en raffolent depuis longtemps.

« On a vraiment un look, un feeling plus côte est. On est confiants qu’on peut pénétrer le marché ici », a dit M. Giacomelli, en soulignant que la plupart des marques américaine­s de kombucha proviennen­t surtout de la Californie, de l’Oregon et de l’État de Washington.

Le président de Rise croit d’ailleurs que c’est en racontant son histoire et en faisant goûter son produit, qu’il juge moins vinaigré et plus accessible que ses compétiteu­rs, qu’il saura charmer les New-Yorkais.

« UN MOMENTUM »

Alors que la Ville de New York intensifie depuis des années sa lutte contre les boissons sucrées, M. Giacomelli estime qu’il y a « un momentum » pour son entreprise, puisque le kombucha contient très peu de sucre, ce dernier ayant été digéré par la culture de levures et de bactéries qui mène au produit fini.

Alors que les ventes de cola et autres boissons gazeuses diminuent, celles de kombucha augmentent de 30 à 40 %, selon M. Giacomelli.

« La grande majorité de ces ventes-là viennent de gens qui laissent tomber les boissons sucrées pour du kombucha et autres alternativ­es plus santé », dit-il.

Malgré le réseau de distributi­on « très complexe » du marché de New York, Rise est en voie de conclure une entente de distributi­on qui lui assurera une arrivée enviable sur le marché, mais chez des joueurs indépendan­ts d’abord. Pas de grande chaîne pour l’instant.

« Je ne peux pas en parler, mais on a déjà notre premier distribute­ur, avec les premiers 200 à 500 magasins », s’est réjoui M. Giacomelli.

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