Du rock à l’état pur
En spectacle au FIJM, George Thorogood semblait particulièrement en forme hier soir
Après avoir reçu le prix B.B. King décerné par le Festival international de jazz de Montréal (FIJM) en après-midi, George Thorogood était particulièrement en forme pour son concert, hier soir, dans une salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts où se concentrait un grand nombre de fans de la première heure.
Dès son arrivée sur scène, George Thorogood a envoyé du gros son rock avec Ain’t Coming Home Tonight. Et ça s’est poursuivi avec Who Do You Love, avec ses lignes de guitares hypnotiques, et puis de Shot Down.
La scène est quasiment vide, simplement habillée par les drums surélevés et un impressionnant set de lumières, mais toute la place est occupée par le charismatique George Thorogood qui cumule près de 45 ans de carrière, avec plus de 8000 concerts et plus de 15 millions de disques vendus.
Sans prendre de respiration, il a continué à abreuver le public de ses succès. Il a pu notamment s’amuser sur In the Night Time, avant d’entamer la série des poids lourds avec I Drink Alone. Le public s’est spontanément levé d’un seul bond.
Le chanteur a toujours la même voix qui égrène ses chansons jusqu’à la corde, mais c’est surtout son jeu de guitare flamboyant qui reste impressionnant.
DU TALENT
George Thorogood peut s’appuyer sur un groupe à la hauteur de son talent. Même s’ils sont le plus souvent dans l’ombre, les membres de The Destroyers sont des musiciens exceptionnels. Le groupe est constitué de Jim Suhler à la guitare, Bill Blough à la basse, Jeff Simon à la batterie et Buddy Leach au saxophone.
Cabotin avec le public, il a offert une version de dix minutes du classique One Bourbon, One Scotch, One Beer, rajoutant même des paroles.
Entre deux morceaux de rock savoureux, André Ménard est venu lui remettre son trophée B.B. King, qui récompense, depuis 2014, le talent exceptionnel d’un artiste s’étant illustré sur la scène du blues. Le chanteur s’est alors souvenu que cela fait 40 ans, cette année, qu’il a donné son premier concert au Canada.
BLUES MONTRÉALAIS
Le Montréalais Jordan Officer a mis le public dans l’ambiance en première partie avec un set qui tirait particulièrement sur le blues. La soirée avait une saveur particulière, car, il y a exactement vingt ans, Jordan Officer et Susie Airoldi avaient remplacé au pied levé la première partie de Ray Charles. André Ménard a même qualifié le musicien de « plus grand guitar hero que Montréal a connu ».