Le Journal de Montreal

LA RUSSIE SORT L’ESPAGNE

Dans une fin dramatique, les Espagnols s’inclinent en tirs de barrage

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MOSCOU | Décriée avant le début du Mondial, la Russie a réussi l’incroyable exploit d’éliminer l’Espagne et tous ses joueurs vedettes en huitièmes de finale en ayant le meilleur 4-3 en tirs de barrage alors que le match avait pris fin 1 à 1.

Poussé par un stade Loujniki en délire, Igor Akinfeev a réalisé l’exploit au meilleur moment. Grâce à ses deux arrêts face à Koke et Iago Aspas lors de la séance des tirs au but, le gardien a mené les siens vers le cercle fermé des huit meilleures équipes de la planète.

Pour l’Espagne, dominatric­e durant tout le match, la défaite est cruelle. Malgré la pression, un jeu léché qui s’érode match après match, et une défense plus fébrile que jamais, Fernando Hierro pensait avoir fait le plus dur en terminant 1er du Groupe B par un trou de souris.

Mais le « pompier » espagnol, nommé deux jours avant le début du Mondial après la mise à l’écart de Julen Lopetegui, ne profitera pas de la partie de tableau la plus favorable du tournoi.

Car c’est bien la Russie qui affrontera en quarts de finale la Croatie, qui est venue à bout hier du Danemark à l’issue d’une autre séance de tirs au but (1-1, 3-2 tirs au but).

L’EUPHORIE

Pour la Russie, qui a réussi à tenir tête au champion du monde 2010 jusqu’au bout de la prolongati­on, plus que le joli parcours, totalement inespéré avant le début de son Mondial, c’est surtout le sentiment d’avoir rendu fier tout un pays qui domine.

Car il fallait voir les dizaines de milliers de supporters russes qui ont afflué en direction du Loujniki et sûrement les millions d’autres installés derrière un poste de télévision dans un café de Kaliningra­d ou d’Ekaterinbo­urg, réunis par le même mot d’ordre : « Rossiya, Rossiya »!

DZYUBA ENTRETIENT LA FLAMME

Pour réussir son pari, l’entraîneur Stanislav Cherchesov, qui avait choisi de se passer de Denis Cheryshev, ancien ailier du Real Madrid et meilleur buteur russe du Mondial (3 buts), avait un plan précis en tête : laisser le ballon à l’Espagne et partir vite en contre à chaque récupérati­on du ballon.

Pourtant, le plan a failli mal virer, car l’Espagne a ouvert rapidement le pointage sur un but contre son camp d’Ignashevic­h (12e).

Piégé par le rusé Sergio Ramos, le colosse russe a vu le ballon rebondir sur son talon et tromper Akinfeev, impuissant.

Sonnés et incapables d’exercer le moindre pressing, les Russes ont laissé le « tiki-taka » espagnol se mettre tranquille­ment se mettre en place.

Mais les Russes, revigorés par une frappe enroulée de Golovin de peu à côté (36e), ont sorti la tête de l’eau.

Avant d’égaliser sur l’une de leurs rares occasions.

À la suite d’un corner concédé par Koke sous la pression, la tête de Dzyuba pousse Piqué à concéder d’une main un penalty indiscutab­le.

L’attaquant russe ne tremble pas devant De Gea (42e), de quoi faire rugir de plus belle la sono du stade Loujniki !

Sentant le piège se refermer, l’Espasgne a décidé d’emballer le rythme en seconde période, avec à la baguette son joker et homme d’expérience Andrés Iniesta, appelé en renfort (65e).

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La défaite a été difficile à accepter chez les joueurs de l’Espagne. PHOTO AFP

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