Un autre rôle de figuration pour Stroll
« On a l’impression de se répéter à chaque fois. Après un bon départ, j’ai été incapable de maintenir ma position, faute de performance de notre voiture. »
Lance Stroll a maintenu le même refrain quand il a été appelé à commenter sa performance anémique hier, oui une autre, au Grand Prix d’Autriche, quand il a rallié l’arrivée au 14e rang, à deux tours du vainqueur, Max Verstappen.
Les courses se suivent et se ressemblent pour le jeune pilote montréalais, qui affichait pourtant un certain optimisme avant le départ de cette neuvième étape du Championnat du monde de F1.
Après avoir accédé, la veille, et pour une rare fois de la saison, à la deuxième ronde des qualifications, Stroll a pu, fidèle à son habitude, connaître un bon départ quand les feux rouges se sont éteints.
Au premier passage, il était passé de la 13e à la 11e place. Mais les réjouissances ont été de courte durée pour lui et l’écurie Williams.
« On s’est battus pour notre survie sans pouvoir rivaliser avec le reste du peloton, a-t-il déclaré à sa sortie de voiture. Ce n’est pas compliqué, nous sommes trop… lents. »
Stroll a notamment cédé au Monégasque Charles Leclerc (Sauber) non sans lui avoir livré une belle opposition.
« En ligne droite, je n’y pouvais rien, de renchérir Stroll. Il nous manque 30 chevaux. C’est toujours la même histoire qui se répète à chaque course. »
DIX SECONDES DE PÉNALITÉ
Comme si ce résultat décevant n’était pas suffisant, Stroll a appris des commissaires qu’il avait été rétrogradé d’une position.
Après un arrêt tardif, à quatre tours de la conclusion de la course pour chausser sa monoplace de gommes fraîches, il a vu son temps de course prolonger de dix secondes pour avoir ignoré des drapeaux bleus.
Cette pénalité de dix secondes le place non pas à la 13e, mais bien à la 14e position au tableau final, derrière son coéquipier, le Russe Sergey Sirotkin.
La direction de la course a jugé en effet que le Québécois, sorti des puits juste devant la Force India de Sergio Perez, aurait dû laisser passer le Mexicain qui comptait un tour de plus au compteur.
Le règlement est clair: un pilote a trois virages pour respecter la consigne. Cette offense lui vaut trois points « d’inaptitude » sur son permis de compétition. Douze points au dossier valent une suspension d’une course.
Or, c’est plutôt son équipe, Williams, qui aurait dû être sanctionnée. Stroll s’est fait dire par son directeur, sur les ondes radio, de résister à Perez, ce qu’il a bien tenté de faire.