Tomas Plekanec est revenu au pas de course à Montréal
Le joueur de centre tchèque attendait l’appel du DG Marc Bergevin
S’il avait pu porter son col roulé du Canadien sous son chandail des Maple Leafs, Tomas Plekanec n’aurait pas hésité à le faire. Échangé à Toronto à l’approche de la date limite des transactions, le Tchèque est revenu au pas de course dès qu’il a reçu le coup de fil de Marc Bergevin.
« Au moment de la transaction, je ne savais pas si je serais de retour, mais c’était ma priorité de revenir. Je suis heureux que ça se soit réalisé », a déclaré Plekanec, de passage au Complexe sportif de Brossard hier.
Le vétéran de 13 saisons dans la LNH admet avoir été courtisé par d’autres formations (les Blackhawks ont, apparemment, sondé le terrain), mais qu’il n’y a jamais accordé une grande attention.
« J’attendais de connaître l’intérêt de Marc [Bergevin] », a-t-il admis.
ACHETER DU TEMPS
Le marché des joueurs autonomes n’était pas encore ouvert que les rumeurs allaient bon train à propos de l’entente intervenue entre l’attaquant et l’équipe qui l’a repêché au troisième tour en 2001.
Rumeurs confirmées à 12 h 27, quand le Tricolore annonçait le retour de Plekanec pour une saison à raison de 2,25 millions $. Âgé de 35 ans, Plekanec pourrait toucher jusqu’à 1,25 M$ en boni de performance.
« On a regardé le marché des joueurs autonomes. On ne voulait pas s’embarquer dans des contrats à long terme. De plus, la cuvée de joueurs de centre était très mince, a expliqué Bergevin. On amène un joueur qu’on connaît très bien, qui veut jouer à Montréal. »
1000e MATCH
Pour plusieurs, le retour de Plekanec pourrait avoir une incidence négative sur l’allure du développement d’un jeune joueur de centre comme Jacob de la Rose.
« Il n’est pas le joueur qu’il était il y a quelques années, mais c’est un joueur qui tue des punitions, qui est bon dans les mises en jeu et qui amène des choses importantes en fin des parties. De plus, il nous achète du temps avec les jeunes », s’est défendu le directeur général.
Si Plekanec dispute les deux premiers matchs de la saison, il atteindra le plateau des 1000 parties en carrière lors de la visite du Canadien à Pittsburgh, le 6 octobre.
« Ce sera un bel accomplissement. Quand tu es jeune et que tu te fais repêcher, tu ne t’imagines pas jouer 1000 matchs dans la LNH. Encore moins pour la même équipe. »
Il faudra attendre au 15 novembre, à Calgary, pour le voir célébrer sa 1000e rencontre dans l’uniforme du Tricolore.
« J’en suis vraiment heureux, mais je pense davantage à retourner en séries éliminatoires avec cette équipe. »
Là-dessus, on ne peut que lui souhaiter bonne chance.
« Je vois d’un bon oeil l’avenir de cette équipe. Il y a beaucoup de bons choix au repêchage qui s’en viennent. Même au sein de la formation, il y a beaucoup de jeunes talents. Après l’expérience acquise l’an dernier, ils seront encore meilleurs cette saison », a-t-il estimé.
UN AN À LA FOIS
Bien que ce contrat ne soit valide que pour une seule saison, Plekanec a assuré qu’il ne songeait pas encore à la retraite.
« Pas du tout. Je veux jouer aussi longtemps que je le pourrai et aussi longtemps que je m’en sentirai capable. C’est mon objectif. On verra comment l’année se déroulera, je déciderai par la suite. »