Un avocat ripou déjà remis en liberté
L’ex-avocat Luc Vaillancourt a déjà quitté sa cellule, un mois après avoir écopé de six ans de pénitencier pour avoir approvisionné des prisonniers en drogue.
La Cour d’appel du Québec a consenti à remettre le Montréalais de 49 ans en liberté provisoire en attendant de se prononcer sur les verdicts de culpabilité et la peine que le juge Jean-Pierre Dumais lui a infligée à la fin du mois de mai.
Malgré l’opposition de la poursuite et la gravité des crimes en cause, le plus haut tribunal de la province a estimé que la détention du criminaliste déchu n’était pas nécessaire d’ici une décision finale.
La défense invoque notamment des « erreurs dans le respect des droits constitutionnels de l’appelant, soit la divulgation de la preuve [par la Couronne] et le droit à un procès dans un délai raisonnable ».
Vaillancourt, 49 ans, avait été qualifié par le juge Dumais de « dis- grâce » pour son ancienne profession.
Surnommé « La Cravate » par ses complices, il touchait 500 $ chaque fois qu’il servait d’intermédiaire dans ce trafic de drogue, d’après une enquête de la Sûreté du Québec.
EN FLAGRANT DÉLIT
En 2013, il s’était fait prendre en flagrant délit par les policiers qui l’ont exceptionnellement filmé dans le « parloir » du palais de justice de Sorel-Tracy en train de remettre des stupéfiants – 144 g de haschisch, 21 comprimés de speed, 19 g de pot et quatre timbres de fentanyl – à Jean-François Raymond, un de ses clients qui comparaissait et qui devait ensuite retourner à la prison de Sorel.
Au procès, Luc Vaillancourt a concédé avoir déjà fait passer « quelques » cellulaires en prison, en prétextant des difficultés financières et des menaces d’un détenu à son endroit.
Mais il a soutenu qu’il ignorait que les paquets que la conjointe de Raymond lui avait remis renfermaient des stupéfiants.