Le Journal de Montreal

Gare à Milos Raonic

- PIERRE DUROCHER

WIMBLEDON | En raison des diverses blessures qui l’ont ralenti au cours des derniers mois, Milos Raonic s’est présenté à Wimbledon sur la pointe des pieds, sans être trop annoncé parmi les joueurs à surveiller.

Pourtant, s’il parvient à rester en santé pendant ces deux semaines sur le gazon londonien, le Canadien est capable de mêler les cartes. Le finaliste de Wimbledon en 2016 et quart de finaliste l’an dernier a fait voir une belle forme hier en remportant aisément son premier match du tournoi contre le Britanniqu­e Liam Broady, un joueur qui avait obtenu une invitation de la part des organisate­urs.

Après une première manche où il a quelque peu cherché ses repères avant de l’emporter 7-5, Raonic a ouvert la machine en déployant de magnifique­s coups droits pour gagner les manches suivantes de façon décisive, 6-0, 6-1. Il a totalisé 18 as contre quatre pour son rival au cours de ce match qui n’a duré que 91 minutes.

IL CROIT EN SES CHANCES

L’Ontarien de 27 ans était de bonne humeur lors de sa rencontre avec les médias.

« Je me sens super bien, a confirmé Raonic. Plusieurs aspects de mon jeu m’ont plu. Je ne pensais cependant pas dominer les deux dernières manches de cette manière. Je suis en pleine forme et ça fait du bien de pouvoir jouer librement, sans penser aux bobos. J’espère que ça restera comme ça pendant longtemps. »

Un journalist­e local a demandé à Raonic s’il croit en ses chances de remporter le tournoi.

« Assurément, a répondu le 13e joueur sur la liste des favoris. Je dois décrocher sept victoires et j’en ai déjà une dans le sac. »

Il affrontera demain au second tour l’Australien John Millman, le même joueur que Denis Shapovalov a battu en première ronde à Roland-Garros. Millman est classé 56e au monde et Milos le connaît bien.

L’APPORT D’IVANISEVIC

Raonic a développé une bonne complicité avec son nouvel entraîneur, l’ex-joueur et puissant serveur Goran Ivanisevic. Le Croate avait été couronné champion en 2001 à Wimbledon, après avoir reçu une invitation !

« La communicat­ion est excellente, a mentionné Raonic. On a commencé à travailler ensemble au tournoi d’Indian Wells et j’apprécie le genre de messages qu’il est en mesure de me livrer lors de nos conversati­ons à l’extérieur du terrain. Il sait quoi me dire pour m’aider à relaxer. »

Raonic se sent vraiment à l’aise sur le gazon.

« Je dirais que depuis quatre ans, je sais davantage ce que je dois faire dès le départ. Il n’y a plus de doutes dans mon esprit. »

« DÉSASTREUX », DIXIT POLANSKY

Le Torontois Peter Polansky ne gardera pas un bon souvenir de sa première participat­ion au tableau principal à Wimbledon. Il a été éliminé 6-2, 6-3 et 7-6 (7) par l’Autrichien Dennis Novak, 177e joueur mondial.

Lorsqu’on lui a demandé de décrire son match, Polansky a répondu, sans détour : « Ç’a été un désastre sur toute la ligne. »

Il a ensuite ajouté qu’il n’a pas été en mesure de jouer à son plein potentiel.

« C’est très décevant. Divers facteurs, comme le vent et les faibles rebonds de la balle sur la pelouse, m’ont nui, mais en résumé, j’ai mal joué et c’est dommage, car j’aurais vraiment voulu savourer la victoire à ma première participat­ion à ce tournoi du Grand Chelem. »

La chaleur n’a pas été un facteur, à ses yeux.

« J’ai déjà joué dans des conditions beaucoup plus chaudes en Australie, a souligné Polansky. Je crois que le mercure indiquait alors 40 oC. Je pensais mourir sur le terrain… »

IL VOIT GRAND POUR AUGER-ALIASSIME

Le vétéran de 30 ans entend maintenant participer aux trois prochains tournois Challenger Banque Nationale à Winnipeg, à Gatineau et à Granby. Il a été finaliste aux trois endroits l’an dernier sans parvenir à remporter les grands honneurs, s’inclinant notamment devant Denis Shapovalov à Gatineau.

« J’espère bien remporter ces tournois cette année afin de pouvoir percer le top 100 pour la première fois de ma carrière », a dit Polansky, qui occupe présenteme­nt le 110e échelon.

Il sait qu’il risque fort de croiser le fer contre le jeune Québécois Félix Auger-Aliassime.

« Denis Shapovalov et lui sont si talentueux que je ne serais pas surpris de les retrouver tous les deux, un jour, parmi les 10 premiers joueurs au monde, a avancé Polansky. Le potentiel est là et Denis fait déjà partie de l’élite mondiale avec sa 25e place au classement de l’ATP. Ses frappes sont remarquabl­ement puissantes. »

« JE DOIS DÉCROCHER SEPT VICTOIRES ET J’EN AI DÉJÀ UNE DANS LE SAC. » – Milos Raonic

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