Miné par les scandales, un ministre américain accepte de démissionner
La liste des « virés » sous la présidence de Donald Trump s’allonge à nouveau
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a annoncé hier le départ de Scott Pruitt, ministre de l’Environnement englué dans une impressionnante cascade de scandales liés à son train de vie et à son utilisation des fonds publics.
Pendant des mois, le président américain est resté sourd aux appels à se séparer de cet homme devenu encombrant, qui était aussi l’un de ses lieutenants les plus zélés.
Brique par brique, ce farouche partisan du retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat s’est employé, à la demande expresse de Donald Trump, de détruire le bilan environnemental de Barack Obama, sabrant une à une les réglementations passant à sa portée.
Mais au fil de révélations quasi quotidiennes, la situation était devenue intenable et la Maison-Blanche avait ouvertement exprimé son exaspération ces derniers jours.
PAS DE DÉTAIL
« J’ai accepté la démission de Scott Pruitt de son poste de dirigeant de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) », a indiqué M. Trump dans un tweet qui ne donne aucune indication sur les raisons de son départ et ne mentionne à aucun moment les affaires visant cet ancien procureur général de l’Oklahoma.
De multiples enquêtes ont été officiellement lancées depuis des mois par l’inspecteur général de l’Agence de protection de l’environnement, par deux offices fédéraux indépendants, ainsi que par la Chambre des représentants.
Depuis sa prise de fonctions en février 2017, Scott Pruitt semble avoir profité de sa fonction pour améliorer son train de vie et celui de sa famille, violant plusieurs lois fédérales et punissant les subordonnés qui soulèveraient des objections ou ne lui montreraient pas la loyauté qu’il attendait d’eux.
La démission de Pruitt ne fait qu’allonger une liste de ministres, conseillers ou stratèges à avoir quitté le navire, 17 mois après l’entrée en fonction du 45e président américain.
Du porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer à la directrice de la communication et confidente de Donald Trump Hope Hicks, en passant par Rex Tillerson, secrétaire d’État, ils sont nombreux à avoir quitté le président.