Le Journal de Montreal

Scènes de combat époustoufl­antes

Les acrobates du spectacle Nezha : L’enfant pirate du Cirque Éloize en mettent plein la vue aux spectateur­s

- AMÉLIE ST-YVES

SHAWINIGAN | (Agence QMI) Le Cirque Éloize réussit un grand coup d’originalit­é en jumelant l’univers des pirates à celui du folklore asiatique dans sa dernière oeuvre

Nezha : l’enfant pirate, présentée à Shawinigan tout l’été.

Nezha : l’enfant pirate raconte l’histoire d’une jeune fille issue de deux communauté­s différente­s qui tentera de ramener la paix en zone de guerre, déclarée par des pirates aux drapeaux rouges qui essaient de l’enlever.

Le spectateur est surpris dès les premières minutes par une scène de combat où les pirates tentent de kidnapper l’enfant, interprété­e par Maude Arseneault. Plusieurs poutres qui ne semblent qu’être des mats de bateau deviennent des outils pour les acrobates, et surtout pour la jeune fille qui se sauve.

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Les numéros sont tout en contraste, entre l’élégance d’une femme suspendue dans des tissus aériens sur une musique asiatique et les numéros de groupes des pirates où les sauts et les cris se comptent par dizaines. Le fait que l’amphithéât­re tourne sur lui-même facilite les transition­s rapides d’un univers à un autre.

« C’est vraiment là-dessus qu’on a travaillé, l’équilibre entre le féminin et le masculin, avoir des numéros d’une élégance presque exceptionn­elle et de l’action où c’est un feu roulant. Ce contraste-là est présent tout au long du spectacle », explique le metteur en scène et auteur, Frédéric Bélanger.

Un autre numéro impression­nant est celui où un pirate crée un effet de balancier avec une femme qu’il lance dans les airs tandis qu’elle fait des pirouettes.

Les gros matelas mis sur la scène pour ce numéro témoignent du risque de blessures s’il fallait que les mains glissent.

Le Cirque Éloize a fait appel à un chorégraph­e de combat d’origine vietnamien­ne pour que les nombreuses scènes d’arts martiaux soient crédibles, et le résultat est réussi.

Huy Phong Doan a adoré son expérience avec le Cirque Éloize, qui présente le spectacle jusqu’au 18 août à l’amphithéât­re Québecor de la Cité de l’énergie de Shawinigan.

« La grâce est toujours là. Ce n’est pas parce qu’ils se battent que ce n’est pas gracieux, au contraire. On cherche l’élégance du mouvement. Ce n’est pas de défaire des habitudes, mais d’en inculquer d’autres », explique-t-il.

ENRICHISSA­NT

L’artiste Maude Arseneault, qui joue le rôle-titre, a travaillé très fort pour les scènes d’art martial.

« Dans le milieu du Cirque, on a beaucoup de cours de ballet pour faire de la belle danse. On est très habitués à être un peu flottants, et là, on est très “à terre”, on est squattés, c’est complèteme­nt l’inverse de ce qu’on apprend, mais c’est super enrichissa­nt », explique-t-elle.

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Le cirque a fait appel à un chorégraph­e de combat vietnamien.
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Les numéros combinent avec maestria élégance et feu roulant d’action.

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