Le Journal de Montreal

LE MEILLEUR DES SCÉNARIOS

- JONATHAN BERNIER

À première vue, une absence de six mois amène à penser que l’état de santé du genou de Shea Weber est plutôt précaire. Or, paradoxale­ment, les nouvelles auraient été plus mauvaises si le Canadien avait annoncé que la réadaptati­on de son défenseur ne durerait que six semaines. « Ç’aurait voulu dire que le chirurgien aurait procédé au retrait du ménisque et non pas à sa réparation », a expliqué, en entrevue au Journal de Montréal, Alain Cirkovic, chirurgien orthopédiq­ue, spécialisé en hanche-bassin et genou. Le retrait du ménisque aurait signifié un retour plus hâtif. Cependant, les complicati­ons subséquent­es auraient pu survenir à court ou moyen terme. « Le ménisque sert d’amortisseu­r de choc. Si on se promène sans amortisseu­r de choc sur une voiture, d’autres problèmes surviennen­t », a imagé le chirurgien d’expérience.

PAS COMME MARKOV

Toujours selon le Dr Cirkovic, cette opération ne devrait pas importuner l’imposant défenseur lors de son retour au jeu. Cette interventi­on chirurgica­le n’a rien à voir avec celles qu’a subies Andreï Markov, il y a quelques années. « Dans le cas de Markov, on parlait de ligament croisé, a rappelé le docteur. C’est plus compliqué, car on utilise un tendon pour remplacer le ligament. Pour Weber, il n’y a rien du tout. C’est-à-dire aucun implant ou vis. » « Si on a opté pour l’opération, c’est que c’est la zone vascularis­ée qui a été touchée. La présence de vaisseaux sanguins assure la guérison, a poursuivi le Dr Cirkovic. Si ça avait été la zone blanche (celle qui n’est pas vascularis­ée), on l’aurait enlevé. » À part le facteur âge, c’est le même Weber qui se présentera sur la patinoire à la mi-décembre. « Comme tout le monde, à 33 ans, on a plus de cheveux blancs qu’à 32 ans et notre corps vieillit. Mais ça n’aura rien à voir avec l’opération », a assuré le Dr Cirkovic.

Newspapers in French

Newspapers from Canada