LE MEILLEUR DES SCÉNARIOS
À première vue, une absence de six mois amène à penser que l’état de santé du genou de Shea Weber est plutôt précaire. Or, paradoxalement, les nouvelles auraient été plus mauvaises si le Canadien avait annoncé que la réadaptation de son défenseur ne durerait que six semaines. « Ç’aurait voulu dire que le chirurgien aurait procédé au retrait du ménisque et non pas à sa réparation », a expliqué, en entrevue au Journal de Montréal, Alain Cirkovic, chirurgien orthopédique, spécialisé en hanche-bassin et genou. Le retrait du ménisque aurait signifié un retour plus hâtif. Cependant, les complications subséquentes auraient pu survenir à court ou moyen terme. « Le ménisque sert d’amortisseur de choc. Si on se promène sans amortisseur de choc sur une voiture, d’autres problèmes surviennent », a imagé le chirurgien d’expérience.
PAS COMME MARKOV
Toujours selon le Dr Cirkovic, cette opération ne devrait pas importuner l’imposant défenseur lors de son retour au jeu. Cette intervention chirurgicale n’a rien à voir avec celles qu’a subies Andreï Markov, il y a quelques années. « Dans le cas de Markov, on parlait de ligament croisé, a rappelé le docteur. C’est plus compliqué, car on utilise un tendon pour remplacer le ligament. Pour Weber, il n’y a rien du tout. C’est-à-dire aucun implant ou vis. » « Si on a opté pour l’opération, c’est que c’est la zone vascularisée qui a été touchée. La présence de vaisseaux sanguins assure la guérison, a poursuivi le Dr Cirkovic. Si ça avait été la zone blanche (celle qui n’est pas vascularisée), on l’aurait enlevé. » À part le facteur âge, c’est le même Weber qui se présentera sur la patinoire à la mi-décembre. « Comme tout le monde, à 33 ans, on a plus de cheveux blancs qu’à 32 ans et notre corps vieillit. Mais ça n’aura rien à voir avec l’opération », a assuré le Dr Cirkovic.