Le Journal de Montreal

La communauté alpine s’explique mal le drame

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

Gabriel Filippi, lui-même alpiniste, s’expliquait mal hier les circonstan­ces du drame.

Plutôt que de se lancer dans les interrogat­ions, il a tenu à rappeler son dernier moment avec Serge Dessureaul­t, quelques jours avant son départ, au début de juin.

Il l’avait visité à la caserne 19 pour lui remettre le drapeau « Chaîne de vie » qu’il devait planter au sommet du K2.

« On est toujours surpris en apprenant des nouvelles tragiques comme celle-là. J’ai encore des moments joyeux avec lui frais en mémoire. Notre accolade. Je perds un ami et un modèle », a témoigné celui qui est maintenant guide.

Selon ses pairs, l’accident est d’autant plus surprenant que Serge Dessureaul­t était reconnu comme quelqu’un qui prônait la sécurité.

CASERNE EN DEUIL

À la caserne 19, sur l’avenue de Lorimier, l’heure était au recueillem­ent. Drapeau en berne, les collègues de M. Dessureaul­t avaient affiché hier une photo de leur capitaine et accroché son casque.

Habitué aux défis exigeants, le pompier était au sommet de sa forme avant de quitter le Québec, selon ses proches. Sa grande implicatio­n dans des épreuves d’endurance de toutes sortes faisait de lui un super héros aux yeux de sa femme et de ses deux filles.

Même s’il redoutait que son nom soit gravé au Gilkey Memorial, lieu de sépulture au pied de la montagne en mémoire aux disparus du K2, Serge Dessureaul­t y aura sa plaque commémorat­ive.

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