Des techniciens informatiques sont menacés de disparition
Certains techniciens et spécialistes réseau des organisations vont disparaître d’ici quelques années si celles-ci continuent de se tourner vers des solutions préfabriquées commandées en ligne.
« Moi, je crains pour mon métier. Tout ce que je fais en termes d’informaticien, si toutes les solutions deviennent comme ça, finalement, on n’aura juste besoin que d’une personne qui vient livrer des boîtes », partage au Journal le spécialiste système sécurité et réseautique chez Novipro Faiçal Djebouri.
En gros, les compagnies peuvent maintenant se faire livrer facilement au bureau des outils informatiques très puissants développés grâce à l’intelligence artificielle. Le hic, c’est que ces solutions s’installent presque toutes seules, observe M. Djebouri.
« Ce type de technologie visant à apporter de la rapidité, aucun tracas pour l’entreprise, et ce genre de choses, on prône la disparition de votre service informatique quelque part », va jusqu’à dire l’expert en réseau informatique.
M. Djebouri compare ces nouveaux produits « préconfigurés » à des boîtes de pizza. Elles arrivent par la poste au bureau. Il ne suffit que de les brancher au réseau. Ensuite, l’entreprise gère le réseau à distance grâce à la technologie infonuagique.
PERTES D’EMPLOIS
M. Djebouri souligne que si les compagnies n’ont pas de plans de réaffectation ou de formation, elles risquent de mettre à la porte certains de leurs spécialistes réseau.
« Il peut y avoir de la transformation, c’est sûr. Mais il y a aussi de la suppression d’emplois. C’est obligatoire. Il y a de la disparition de postes là-dedans à moyen ou à long terme », dit-il.
Malgré tout, Faiçal Djebouri se dit de nature positive. Il a foi en l’industrie. Il insiste pour rappeler le boom actuel de l’emploi en informatique et le manque cruel de personnes disponibles et qualifiées.
Plus encore, M. Djebouri estime que de nouveaux métiers vont voir le jour en intelligence artificielle, en cybersécurité ou encore dans la surveillance informatique.
« Il va y avoir des domaines qui vont éclore », conclut-il sur une note d’optimisme.