L’industrie de l’assurance se tourne vers le numérique
Longtemps étiquetée comme conservatrice, l’industrie de l’assurance a pris les bouchées doubles en adoptant des pratiques à la fine pointe de la technologie, ce qui a contribué à faire passer les effectifs en informatique de 200 à plus de 1000 personnes au fil des ans chez iA Groupe financier.
Les programmeurs en informatique ne travaillent plus en vase clos. Ils ont développé des compétences transversales afin de prendre une part active dans la prise de décisions. On les retrouve de plus en plus dans des postes de conseiller en architecture organique, fonctionnelle, d’affaires, de sécurité, etc.
Jean-Pierre Paquet est conseiller en architecture organique pour iA Groupe financier. Il reconnaît que les définitions de tâches ont changé. Il compare son rôle à celui d’un chef d’orchestre. Dans le cadre de ses fonctions, il a été impliqué activement dans le déploiement de la plateforme EVO, lancée en mai 2017, qui a permis de réduire le temps de souscription de 30 jours à deux minutes.
« Ce n’était pas viable à long terme. Il fallait simplifier l’approche. Maintenant, c’est très rapide », exprime Dominique Boucher, directrice, développement des nouvelles affaires en assurance individuelle.
Formé en informatique de gestion, M. Paquet a travaillé pour une firme de consultants pendant une quinzaine d’années, durant lesquelles il a été appelé à réaliser des mandats pour le Cirque du Soleil, notamment.
ADAPTATION
« Une partie de mon travail consiste à coordonner les équipes de développement, à normaliser les pratiques et à planifier les déploiements. Avec 22 000 agents qui utilisent la plateforme, on n’a pas le droit à l’erreur », ajoute M. Paquet.
« Il faut sans cesse s’adapter aux besoins changeants », ajoute de son côté Amélie Bédard, conseillère en architecture fonctionnelle.
La mise en place de solutions numériques a créé des nouveaux besoins de maind’oeuvre. Loin de diminuer, les effectifs chez iA sont en progression avec 2000 serveurs, 250 applications et quatre centres de données à opérer et à superviser.
Les progrès ne s’arrêtent pas là, car lors de la dernière assemblée générale annuelle, la société d’assurance et de gestion du patrimoine a annoncé des investissements de 80 M$ pour la mise en place de nouvelles technologies en 2018.