Ils ont fait la file pour adopter un animal abandonné
Des centaines de Montréalais ont attendu jusqu’à une heure trente hier matin pour profiter d’une journée d’adoption gratuite de la SPCA et ainsi donner un peu d’amour à un animal abandonné.
« Elle sera traitée comme une vraie princesse ! » a lancé avec émotion Jean-Sébastien Flaux après avoir officialisé l’adoption de Kiwi, une chatte errante d’environ un an.
Dès 10 h, il attendait patiemment de pouvoir rencontrer les quelque 85 chats prêts à être remis à une nouvelle famille.
« Je croyais que la journée gratuite était vendredi, a-t-il raconté au Journal. J’avais ciblé trois chatons, mais quand je suis rentré, ils étaient déjà adoptés. Ça m’a vraiment attristé. »
« Je regrettais un peu de ne pas avoir payé les 125 $ la veille », a ajouté celui qui était pourtant le 11e à pouvoir rencontrer les animaux. Finalement, Kiwi, qui aime se faire cajoler par les humains, se retrouvera entre de bonnes mains.
POUR LA VIE
« Avant tout, on veut les placer dans des foyers aimants. On veut une adoption pour la vie », soutient Anita Kapuscinska, directrice des communications de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) Montréal.
Hier, ils étaient des centaines à attendre devant les locaux de la rue Jean-Talon pour profiter de la gratuité.
Pour la SPCA, l’organisation d’une telle journée va de pair avec l’affluence importante qu’apporte la saison des déménagements et de reproduction des animaux.
« Les gens doivent choisir entre leur logement et leur animal qui fait partie de la famille, dénonce-t-elle. C’est extrêmement discriminatoire. »
50 PAR JOUR
Du début mai à la fin août, la SPCA de Montréal reçoit une moyenne de 50 animaux par jour, dont une très grande proportion est constituée de chats.
« Les propriétaires ne devraient pas pouvoir interdire les animaux dans leur bail, comme c’est le cas en Ontario ou en France, par exemple », poursuit Mme Kapuscinska.
Même si la SPCA et PRAI Beauty prenaient en charge les frais de stérilisation, de micropuçage et de vaccination, la procédure de sélection des nouvelles familles était appliquée. « On veut s’assurer qu’il y aura un bon lien avec la personne. Souvent, les attentes de la famille ne sont pas compatibles avec les besoins de l’animal », dit Mme Kapuscinska.
C’est pourquoi Mario Poirier et Mireille Sabourin cherchaient à adopter un chat, eux qui ont déjà eu des chiens par le passé.
« En étant à l’extérieur de la maison neuf heures par jour, c’est plus adapté à notre rythme de vie », note M. Poirier.