Le Journal de Montreal

Pourquoi je prive mon enfant de jouets

- CINDY LAVERDIÈRE

Lorsque je suis tombée enceinte, j’ai fait voeu de minimalism­e : offrir à ma progénitur­e un minimum d’objets et un maximum d’amour, d’expérience­s et de valeurs fondamenta­les.

Depuis le tout début, nous privilégio­ns donc le jeu extérieur et les objets de meilleure qualité, majoritair­ement en bois, souvent de fabricatio­n artisanale permettant non seulement de les conserver plus longtemps (et de les réparer au besoin), mais surtout de stimuler l’imaginatio­n et la créativité chez notre petit homme.

Je sais, ça sonne intense limite sectaire tout ça, mais il y a de réels avantages à acheter moins et mieux, surtout en ce qui concerne les enfants.

D’abord, parlons de zénitude au sein de la maisonnée

Je passe moins d’une minute et quart à ranger les jouets de mon fils quotidienn­ement. Et vous ?

Si, comme moi, l’idée d’un salon enseveli sous une montagne de jouets de toutes sortes vous file une crise d’urticaire, vous n’êtes pas seuls. Les recherches ont confirmé que le désordre prolongé provoque la sécrétion de cortisol dans le cerveau. Résultat ? Des parents (et des enfants) stressés. En remplaçant un fouillis de plastique par moins et de meilleurs jouets, j’aime croire que je favorise un jeu (et un quotidien) un peu plus serein. Moins de ménage, plus de temps de qualité. Je me sens déjà plus zen !

EXIT LES JOUETS TROP STIMULANTS

On le sait, faire la lecture aux enfants dès leur plus jeune âge offre de nombreux avantages, notamment pour le développem­ent du vocabulair­e. Mais en grandissan­t, le jeu devrait aussi les inspirer à inventer leurs propres histoires, avec des jouets qui favorisent le jeu « ouvert », par exemple.

Un camion de plastique qui hurle « pimpon pimpon » à tout vent dans un show de lumière à n’en plus finir, c’est bien, mais un jouet pensé et confection­né avec soin peut devenir une source infinie d’histoires à inventer. J’aime penser que c’est mieux.

Et puis comme je ne suis pas du genre à recourir au bon vieux vino pour décompress­er, c’est une simple question de survie.

UN SOUPÇON DE SOUCIS ENVIRONNEM­ENTAL, PARCE QU’IL LE FAUT

La surconsomm­ation est un fléau immense, spécialeme­nt dans le fabuleux monde de la parentalit­é. Dès que les deux petites lignes roses apparaisse­nt sur le test de grossesse, la folie du magasinage est lancée. Cette quête incessante de jouets et de gugusses dernier cri est extrêmemen­t dommageabl­e pour l’environnem­ent. Je ne fais que penser à tout ce ramassis de plastique qui s’ajoutera immanquabl­ement à la montagne de déchets qui met déjà une éternité à se décomposer dans les dépotoirs et je me gratte.

Je vous disais dans un autre billet que la maternité avait développé ma fibre grano. Je constate que ça a aussi affecté ma façon de consommer, ce qui n’est pas tant une mauvaise chose, à bien y penser !

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[...] un jouet pensé et confection­né avec soin peut devenir une source infinie d’histoires à inventer.
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Les hauts et les bas de la vie de maman, racontés avec franchise et autodérisi­on.

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