Le Journal de Montreal

Oui à un départemen­t de l’automatisa­tion

- DIANE TREMBLAY

La règle est assez simple. Chez Olymel, on priorise les investisse­ments technologi­ques en fonction de la disponibil­ité de la main-d’oeuvre.

Il fut un temps où les investisse­ments étaient réalisés selon le bénéfice pour l’organisati­on. Maintenant, Olymel tient compte d’un ensemble de données, comme le taux de chômage.

Même si le travail manuel ne demande pas une scolarisat­ion élevée, il reste que la main-d’oeuvre est difficile à trouver. Cette situation incite Olymel à prioriser des projets qui ne sont peut-être pas les plus « payants », mais qui sont les plus stratégiqu­es.

« Si on n’a pas de difficulté à recruter dans la région de Montréal, mais qu’on a de la misère dans la région de Québec, on va avoir tendance à prioriser des projets dans la région de Québec », explique Marco Dufresne, vice-président Ingénierie et gestion de projet.

Historique­ment, la transforma­tion de viande et de volaille a toujours mobilisé beaucoup d’effectifs.

« Les produits que l’on travaille ont une forme qui varie selon le poids. Ce n’est pas comme fabriquer des boulons. C’est une industrie qui demande beaucoup de main-d’oeuvre. Avec les problèmes de pénurie, c’est devenu de plus en plus important de mécaniser et d’automatise­r certains postes de travail », a-t-il poursuivi.

DES ROBOTS AU TRAVAIL

Pour suivre la cadence, Olymel investit des sommes importante­s chaque année. Le départemen­t d’automatisa­tion couvre l’ensemble des 24 usines et des centres de distributi­on.

« On a aussi des projets de mécanisati­on. Au niveau de la viande, c’est un peu plus difficile d’utiliser les robots, car ça demande de la vision, mais il y a des choses intéressan­tes qui commencent à se faire », dit-il.

D’ailleurs, l’agrandisse­ment de 110 M$ de l’usine de Yamachiche pourra compter sur une aide robotisée pour dépecer le porc.

« Même avec un système de vision, le robot remplace peut-être le tiers ou la moitié des tâches qu’un humain peut accomplir. Souvent, les gens considèren­t l’automatisa­tion comme du remplaceme­nt de main-d’oeuvre, mais ça rend leur tâche plus facile et ils peuvent faire autre chose. Tout le monde gagne au final », assure M. Dufresne.

Inévitable­ment, le vice-président Ingénierie et gestion de projet estime que les emplois de l’avenir nécessiter­ont de plus en plus de connaissan­ces techniques.

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PHOTO MARTIN ALARIE Marco Dufresne, vice-président Ingénierie et gestion de projet chez Olymel.

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