Démission du ministre du Brexit
LONDRES | (AFP) Le ministre britannique responsable du Brexit, David Davis, a démissionné hier, deux jours après que la première ministre Theresa May a obtenu l’accord du gouvernement pour proposer le maintien d’une relation commerciale post-Brexit étroite avec l’UE, ont rapporté la BBC et l’agence de presse PA.
Cette démission a été suivie de celle du secrétaire d’État au Brexit Steve Baker, selon les médias britanniques.
M. Davis, un eurosceptique nommé il y a deux ans pour diriger un ministère créé au lendemain du vote des Britanniques pour quitter l’Union européenne, aurait menacé à plusieurs reprises ces derniers mois de quitter ses fonctions, en raison de désaccords avec Mme May.
Le député conservateur Peter Bone a estimé qu’il « avait fait la bonne chose », disant que les propositions de Mme May n’avaient de Brexit « que le nom » et n’étaient « pas acceptables ».
PLAN PRÉSENTÉ AUJOURD’HUI
Ces propositions, que Mme May doit présenter aujourd’hui aux députés britanniques, avant de les soumettre à Bruxelles, prévoient de mettre en place une zone de libre-échange et un nouveau modèle douanier avec les 27 pays, afin de maintenir un commerce « sans friction » avec le continent.
M. Davis, 69 ans, est un vieux routier de la politique britannique.
Secrétaire d’État aux Affaires européennes de 1994 à 1997, il avait été en 2005 candidat à la direction du Parti conservateur, mais avait été battu par David Cameron.
Il est député de Haltemprice and Howden, circonscription du nord-est de l’Angleterre.
AUTRES CRITIQUES
Par ailleurs, plusieurs autres parlementaires membres du Parti conservateur se sont également montrés très critiques envers la proposition du gouvernement.
« Par lâcheté, ce gouvernement ne nous conduit pas dans la bonne direction », a estimé le politicien Phillip Lee. « Ceci n’est ni dans l’intérêt de notre population ni dans celui du pays ».
« Il y a beaucoup d’interrogations, beaucoup de mécontentement, beaucoup d’inquiétudes », a déploré son collègue Bill Cash sur Sky News. « La question est “est-ce que cela permettra un véritable Brexit ?” ».