Le Journal de Montreal

Subvention pour aider une ferme d’insectes

On veut mettre de l’avant différente­s saveurs

- MARIE-ÈVE DUMONT

La création d’une toute première ferme d’élevage d’insectes au Québec fait un pas en avant avec l’octroi d’une subvention du fédéral pour maximiser la production.

L’investisse­ment de 210 000 $ annoncé hier permettra à des chercheurs de développer des techniques pour maximiser la production d’insectes pour la consommati­on humaine à grande échelle.

« On va travailler à définir les paramètres d’élevage comme le ratio mâle et femelle. On va aussi regarder le type de farine qu’on va leur donner ainsi que la façon de les transforme­r », explique Caroline Provost, directrice de la recherche au Centre de recherche agroalimen­taire de Mirabel (CRAM), qui reçoit la subvention.

Ces techniques serviront ensuite à l’entreprise Tottem Nutrition, maintenant appelée Umamize, qui souhaite ouvrir la première ferme d’insectes au Québec avant la fin de l’année.

Chef de formation, le copropriét­aire, Claude Girard, veut mettre de l’avant les différente­s saveurs des insectes.

« Avec le même ténébrion, je pourrais faire une trentaine de poudres différente­s », insiste-t-il.

Il souhaite vendre ses poudres de ténébrions et de grillons aux entreprise­s qui fabriquent des barres, craquelins et autres produits aux consommate­urs.

Il vise également le marché de la nourriture pour animaux de compagnie et d’élevage.

COLLABORAT­ION

Une collaborat­ion est déjà établie avec deux entreprise­s dont Wilder Harrier qui fait des gâteries pour chien et celle de barres protéinées Naak.

« On a hâte qu’une entreprise s’installe au Québec pour que l’on puisse s’approvisio­nner chez nous », sourit William Walcker, cofondateu­r de Naak.

En ce moment, c’est l’Ontarienne Entomo Farm qui fournit la plupart des entreprise­s québécoise­s qui commercial­isent des produits à base de poudre d’insectes.

Cent grammes de vers de farine contiennen­t en moyenne de 14 à 25 grammes de protéines. Manger des insectes est aussi plus écologique puisque leur élevage nécessite beaucoup moins de ressources que les animaux.

L’intérêt des consommate­urs pour ces nouvelles protéines ne se dément pas.

Les supermarch­és Provigo qui ont mis de la poudre de grillons sur leurs tablettes en mars dernier étaient en rupture de stock quelques semaines seulement après l’annonce.

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Claude Girard, copropriét­aire d’Umamize et Caroline Provost, directrice de la recherche pour améliorer les techniques de production d’insectes pour la consommati­on humaine. PHOTO MARIE-EVE DUMONT

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