TENDANCES OBSERVÉES
Crime organisé
343 détenus associés au crime organisé se retrouvaient en moyenne chaque jour dans les prisons provinciales, en 2017, sur une population carcérale totale de 5046 détenus (soit 6,8 %). Le nombre de prisonniers liés au crime organisé diminue de façon constante depuis 2011, une année où l’on en comptait 400.
Gangs de rue
230 prisonniers étaient issus des gangs de rue sur une base quotidienne, en 2017, ce qui représente 67 % de la population carcérale reliée au crime organisé. Les motards suivent avec 25 %. Il n’y avait que neuf détenus associés à la mafia italienne, soit seulement 2,5 % de tous les prisonniers du crime organisé.
101 jours
Chaque détenu lié au crime organisé a passé une moyenne de 101 jours dans les prisons du Québec, en 2017, comparativement à 69 jours pour les autres qui n’ont aucune affiliation aux Hells, aux gangs de rue, à la mafia italienne ou aux autres souches de la pègre.
Téléphones cellulaires
29 % des 480 téléphones cellulaires saisis dans les prisons en 2017 étaient en possession de détenus acoquinés au crime organisé. Sur un total de 140, les membres de gangs de rue s’en sont fait confisquer 92, comparativement à 41 pour les Hells et leurs proches et 6 pour les mafieux.
Sanctions disciplinaires
Le personnel carcéral a imposé 1940 sanctions disciplinaires aux membres de gangs de rue, dont 18 pour avoir intimidé des gardiens, 346 aux motards et 20 aux mafieux incarcérés en 2017. « Les gangs de rue sont responsables d’une part disproportionnelle des manquements de pratiquement toutes les catégories, notamment le refus de participer aux activités, le refus de se conformer aux règlements ainsi que la violence physique, langage et gestes injurieux. Les [motards] sont impliqués dans […] le don ou échange d’objets prohibés et le refus de participer aux activités. Les [détenus liés à la mafia] sont plutôt respectueu[x] des règlements en apparence », précise l’étude du ministère.