Les services vitaux de plus en plus inaccessibles pour les réfugiés dans les pays d’accueil
NEW YORK | (AFP) Confrontés à une hostilité grandissante, les migrants ont de plus en plus de mal à accéder à l’aide humanitaire et aux services vitaux dans les pays d’accueil, au mépris du droit international, dénonce la Fédération internationale des Sociétés de la Croix rouge et du Croissant rouge dans un rapport publié hier.
Les gouvernements, en plein durcissement migratoire, notamment en Europe et aux États-Unis, adoptent des « stratégies » pour décourager l’immigration, allant jusqu’à « restreindre l’accès à des services de base comme la santé, un abri, de la nourriture ou une aide juridique », déplore la Fédération, sans citer de pays en particulier.
« INACCEPTABLE »
« Il n’y a aucun besoin de maltraiter les gens pour arriver à contrôler les frontières », affirme Francesco Rocca, président de la Fédération, qui rappelle que le droit international garantit protection aux migrants, même ceux qui ne peuvent prétendre à l’asile.
Empêcher l’accès aux services essentiels « est complètement inacceptable. Tout le monde a le droit d’être traité avec dignité et respect », ajoute-t-il, cité dans un communiqué.
Dans le nord de la France, qui inclut la zone de Calais, une ONG a relevé que près des deux tiers des réfugiés et migrants dont elle s’occupait avaient des problèmes de santé « directement liés aux conditions dans lesquelles ils sont logés », selon le rapport.
Pour la Fédération internationale des Sociétés de la Croix rouge et du Croissant rouge, le refus de fournir des soins de base est non seulement immoral, mais coûteux.
PROJET AUTRICHIEN
Par ailleurs, l’Autriche, qui assume pour six mois la présidence tournante de l’UE, plaide pour un changement des règles de la politique migratoire afin qu’il ne soit plus possible, à l’avenir, de déposer une demande d’asile sur le sol européen, a déclaré hier le ministre de l’Intérieur Herbert Kickl.