Le Journal de Montreal

Un 2e Canadien à Cooperstow­n ?

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Vous savez combien de joueurs de baseball originaire­s du Canada ont été admis au Temple de la renommée du baseball à Cooperstow­n ? Un seul, soit Ferguson Jenkins.

Le lanceur originaire de Chatham, en Ontario, a joué dans les ligues majeures pendant 19 ans et a porté les couleurs des Phillies, des Cubs, des Rangers et des Red Sox. Sa fiche de 284 victoires et 226 défaites lui a ouvert les portes de Cooperstow­n en 1991.

Un de ces jours, pourra-t-il compter sur un autre Canadien à ses côtés dans le temple du baseball ?

Pour l’instant, il n’y a que deux candidats potentiels, soit Larry Walker, l’ancien des Expos, des Rockies et des Cards qui est originaire de la Colombie-Britanniqu­e, ainsi que Joey Votto, qui porte les couleurs des Reds et qui est né à Toronto.

Dans le cas de Walker, il ne lui reste que quelques années d’admissibil­ité, tandis que Votto joue toujours avec les Reds.

La feuille de route de Walker est impression­nante, mais les observateu­rs lui ont toujours reproché d’avoir passé 10 saisons au Colorado, dans un stade qui favorise les frappeurs. Pourtant, cela ne devrait pas ternir le fait qu’il a remporté trois championna­ts des frappeurs, mérité le titre de joueur le plus utile à son équipe en 1997, participé à cinq matchs des étoiles, gagné sept Gants d’or et trois Bâtons d’argent.

Walker a bouclé sa carrière avec une moyenne à vie de ,313 avec 383 circuits et 1311 points produits. Sans oublier ses 230 buts volés en 306 tentatives. Et son bras puissant et précis lui a permis d’amasser 213 mentions d’assistance­s.

En huit saisons d’admissibil­ité, Walker n’a jamais récolté plus de 34,1 % des votes pour entrer à Cooperstow­n.

LE CAS DE VOTTO

Quant à Votto, il est âgé de 34 ans et bien qu’il n’ait jamais gagné le championna­t des frappeurs de la Ligue nationale, il affiche tout de même une moyenne de ,313 au cours de sa carrière de 12 ans avec les Reds, avec 263 longues balles et 860 points produits. Et il revendique aussi un titre de joueur le plus utile à son équipe dans la Nationale, soit en 2010. En outre, il a été élu cinq fois au match des étoiles et mérité un Gant d’or en 2011.

Ce qui milite en sa faveur, c’est qu’il présente la meilleure moyenne de présence sur les sentiers parmi les joueurs actifs, à ,427.

Un seul autre Canadien a mérité le titre de joueur le plus utile à son équipe, soit Justin Morneau, avec les Twins du Minnesota en 2006.

De plus, seul Jenkins, avec les Cubs en 1971, et Éric Gagné, avec les Dodgers en 2003, ont gagné le trophée Cy-Young, tandis que Jason Bay est le seul Canadien à avoir été élu recrue de l’année, soit avec les Pirates de Pittsburgh en 2004.

Depuis que Bob Addy, originaire de Port Hope, Ontario, avait fait ses débuts avec les White Stockings de Chicago en 1876 à l’âge de 38 ans, plus de 230 Canadiens ont joué dans le baseball majeur.

LE DÉCLIN DU VOL DE BUT

Il se vole de moins en moins de buts dans le baseball majeur. Pourquoi ?

Les gérants mettent de plus en plus d’emphase sur le circuit de trois points, même dans la Ligue nationale. De plus, puisque la majorité des voleurs de buts décident de plonger vers le coussin au lieu de glisser, les risques de blessures sont plus grands.

Signe éloquent que les vols de buts sont en perte de vitesse, leur nombre a chuté de manière spectacula­ire au cours des 30 dernières années. Ainsi, il s’est volé 3585 buts en 1987, 3308 en 1997, 2918 en 2007 et 2527 en 2017.

L’année dernière, seulement trois joueurs ont volé 40 buts ou plus, soit Billy Hamilton, Dee Gordon et Trea Turner.

Et à la mi-saison 2018, seulement quatre joueurs revendiqua­ient au moins 20 buts volés, soit Taylor, Gordon, Turner et Ender Inciarte.

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PHOTO D’ARCHIVES Joey Voto montre une moyenne de ,313 au cours de sa carrière de 12 ans avec les Reds de Cincinnati.

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