Le Journal de Montreal

LES BLEUS EN FINALE

La France renverse la Belgique et aura l’occasion de remporter la Coupe du monde pour la deuxième fois

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SAINT-PÉTERSBOUR­G | (AFP) Le ciel s’éclaircit... La France, en quête d’une seconde étoile, s’est qualifiée pour la finale du Mondial-2018, au terme d’une demi-finale à suspense contre la Belgique (1à 0), hier à Saint-Pétersbour­g.

Il reste une victoire aux Bleus pour s’élever une nouvelle fois sur le toit de la planète après 1998. Dimanche à Moscou, ils partiront favoris contre l’Angleterre ou la Croatie, qui s’affrontent aujourd’hui.

La comparaiso­n entre la jeune génération de Paul Pogba et celle de ses glorieux aînés tient toujours. Il y a 20 ans contre la Croatie, Lilian Thuram avait inscrit un doublé venu de nulle part pour envoyer les siens en finale.

En 2018, c’est encore un défenseur, tout aussi inattendu, qui a libéré son pays. Samuel Umtiti a placé sa tête, sur un corner d’Antoine Griezmann (51e), pour tromper Thibaut Courtois, le gardien qui avait dégoûté le Brésil au tour précédent.

Umtiti, jusque-là en retrait et moqué pour avoir provoqué un penalty contre l’Australie en phase de groupe, a pris une éclatante revanche, à l’image de son équipe, qui a encore montré du caractère.

« C’est quelque chose d’exceptionn­el. Je suis vraiment très heureux pour mes joueurs. Ils sont jeunes mais il y a du caractère, de la mentalité », a réagi le sélectionn­eur français Didier Deschamps.

Si les dribles de Kylian Mbappé ou le charisme de Pogba captent les attentions, ce succès porte le sceau de la solidarité défensive française, du travail de l’ombre de N’Golo Kanté ou de Blaise Matuidi.

GUERRE DES NERFS

Car la Belgique, avec ses géniaux Eden Hazard et Kevin de Bruyne, lui a posé bien des problèmes. Longtemps, le petit pays a rêvé de sa première finale mondiale, dans une rencontre qui a ressemblé à une guerre des nerfs plutôt qu’à une chaleureus­e fête des voisins.

Mais la « génération dorée » belge, jamais titrée, va devoir encore attendre son tour. Sur une lancée de 24 matchs consécutif­s sans défaite avant celui contre les Bleus, les Diables rouges semblaient pourtant mûrs pour ramasser l’or en Russie. Ça sera peut-être pour l’Euro-2020...

« La frustratio­n est là car on perd contre une équipe qui n’est pas meilleure que nous. On a perdu contre une équipe qui joue à rien, qui défend, a souligné le gardien belge Thibault Courtois. C’est le foot, chacun joue avec ses qualités. Mais c’est dommage pour le foot qu’aujourd’hui la Belgique n’ait pas gagné. »

À l’inverse, dans les fans zones françaises, dans les bars, dans les salons, ou dans le carré VIP du stade de SaintPéter­sbourg garni par la présence du président Emmanuel Macron, le soulagemen­t a été énorme au coup de sifflet final, à la hauteur des ennuis posés par Martinez et ses joueurs.

LLORIS ENCORE DÉCISIF

Déjà décisif contre l’Uruguay, Hugo Lloris a de nouveau sorti des parades salvatrice­s. D’abord sur un tir en pivot de Toby Alderweire­ld (21e) après un corner, dans une période de domination belge. Puis sur une frappe sèche d’Axel Witsel (82e), lors d’une fin de match à suspense.

Marouane Fellaini, avec son 1,94 m, ou Romelu Lukaku ont aussi laissé planer une menace constante dans les airs.

L’attaque française a aussi longtemps calé. La première percée de 30 mètres Kylian Mbappé dès le coup d’envoi n’a pas annoncé un feu d’artifice... mais plutôt un festival d’occasions gâchées, par Olivier Giroud (30e, 33e, 50e) ou Griezmann, qui a envoyé dans le mur un coup franc dangereux (45e).

Mbappé avait bien servi Benjamin Pavard, mais le latéral perdait son duel face à Courtois (42e) dans la plus chaude alerte bleue en première période.

Griezmann (90+3) ou Corentin Tolisso (90+5) auraient pu doubler la mise dans le temps additionne­l. Mais pour battre les Diables, il fallait bien jouer avec le feu... et dimanche, c’est l’or qui sera à la portée des Bleus.

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PHOTO AFP Samuel Umtiti a marqué de la tête le seul but de la rencontre, à la 51e minute.

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