Le « gourou » du Canadien de Montréal
Le pionnier du yoga au Québec, Madan Bali, a démystifié cette discipline qui était méconnue lorsqu’il est arrivé au Québec, ce qui lui a même valu le titre de « gourou » du Canadien de Montréal.
Madan Bali a immigré à Montréal durant la période de l’Expo 67 où il a présenté un atelier de yoga, bien avant que cette discipline soit à la mode.
Depuis, l’homme de 94 ans a enseigné cette discipline où ses services ont été sollicités, comme les établissements scolaires, où des progrès ont été notés auprès des jeunes, avant l’époque du Ritalin.
« Leur mémoire et leur concentration augmentaient, alors que leurs problèmes de comportement diminuaient », rapporte celui qui détient un baccalauréat en religion comparative.
Il a aussi tenu un exercice de yoga pour des dizaines de victimes de l’explosion du train à Lac-Mégantic.
ANTI-STRESS, ANTI-DÉPRESSION
Ce réputé maître indien a également partagé son expertise dans les hôpitaux.
En 2010, il a participé avec la psychologue Dominique Lanctôt à un projet de recherche auprès de 101 femmes atteintes du cancer du sein qui subissaient des traitements de chimiothérapie.
L’étude a révélé que les symptômes dépressifs du groupe de femmes ayant pratiqué le yoga avaient nettement diminué.
Madan Bali est même venu à la rescousse du Canadien de Montréal, dans les années 1970 pour apaiser leur stress. D’ailleurs, des articles de journaux le caricaturaient comme le « gourou » des joueurs.
« C’est puissant, le yoga », insiste celui qui ne se laisse jamais contrôler par ses émotions.
« Pour nous, le yoga n’est pas d’avoir un beau corps ou de faire de l’exercice. C’est d’avoir la conscience de l’être. Si tu n’apprends pas à te calmer, tu peux aller te reposer au spa ou prendre des vacances dans le sud, mais après, le stress continue », explique sa fille Gita Bali.