Une manif pour « sauver les sports motorisés »
Le promoteur Martin D’Anjou veut rassembler 100 000 personnes devant le Parlement le 3 septembre
QUÉBEC | L’industrie des sports motorisés en a assez de se sentir muselée par différents règlements antibruit imposés par les municipalités. Si bien qu’elle entend répliquer en causant à sa façon tout un boucan, le 3 septembre, en tentant de rassembler 100 000 sympathisants devant le Parlement pour passer un message aux élus.
Le promoteur Martin D’Anjou, qui est derrière cette initiative, assure que partenaires et compétiteurs sont main dans la main pour « sauver notre passion, qui risque de disparaître si on continue de nous mettre les bâtons dans les roues ».
Une vidéo mise en ligne sur la page Facebook du Festidrag a déjà été vue plus de 33 000 fois au moment d’écrire ces lignes.
OBJECTIF « RÉALISTE »
« C’est un cri du coeur qu’on lance. Il faut que ça arrête! Les courses font un peu de bruit le jour et c’est rendu la fin du monde. Les municipalités veulent nous écoeurer. »
« On ne demande pas d’argent, on ne demande pas de subventions. Ce qu’on veut dire aux politiciens c’est qu’on veut que ça arrête, l’oppression. On veut pouvoir pratiquer notre passion dans des environnements légaux, sécuritaires et encadrés. Les sports motorisés vont toujours exister de toute façon et mieux vaut que ce ne soit pas de façon désorganisée et illégale », a plaidé M. D’Anjou.
Selon l’homme de courses, il est loin d’être insensé de croire que l’objectif audacieux de voir 100000 personnes joindre la cause pour ce lundi de la fête du Travail soit réalisable.
« En bas de ça, je serais déçu », a-t-il lancé. On veut encercler la colline parlementaire. C’est ce qu’on veut et on va l’avoir. Notre industrie a besoin de démontrer que nous sommes bien plus que des faiseurs de pollution et de bruit.
« Nous avons déjà l’appui d’organisations motocyclistes et de camionneurs, sans compter les pilotes, propriétaires de pistes de course et tous les gens associés à notre industrie qui se veut un important moteur de retombées économiques. On va se faire entendre de façon pacifiste et légale », a promis l’organisateur.
PASSION LÉGITIME
Martin D’Anjou cite notamment en exemple les amendes salées qui ont été imposées récemment au Sanair Super Speedway, à Saint-Pie, en raison du bruit causé, pour déplorer le fait que les propriétaires de pistes et les promoteurs se sentent de plus en plus lésés.
À Pont-Rouge, les activités ont dû cesser jusqu’au 4 août, le temps d’ériger un mur antibruit.
« Si l’on nuit aux sports motorisés, quels qu’ils soient, c’est une industrie majeure qui va tomber, même si ce n’est pas la majorité des citoyens qui se plaint. Ce n’est pas tout le monde qui est obligé de triper sur les romans Harlequin, les Violons du Roy et les soupers gastronomiques. Notre passion est aussi légitime. »