Le Journal de Montreal

Tout savoir sur les applis de dating

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Avec douceur, beaucoup d’humour, d’empathie et un brin d’autodérisi­on, AndréeAnne Guénette et Katleen Busque, deux quarantena­ires, démystifie­nt les applis de rencontres virtuelles dans Le dating dans tous ses états, un petit guide pratique conçu par des femmes, pour les femmes.

Les deux auteures passent en revue l’expérience du « dating » virtuel de A à Z et partagent leurs réflexions sur le célibat, la richesse de l’amitié et le mystère de l’attirance.

Et si l’expérience des catalogues de visages et des profils peut faire peur à plusieurs, créer le doute, ou même l’anxiété, elles rappellent que le « dating » est une bête curieuse... qu’il faut savoir apprivoise­r.

Andrée-Anne Guénette, 40 ans, deux enfants, a accompagné son mari jusqu’à son dernier souffle, avant qu’il soit emporté par le cancer. Elle est allée sur sa première date Tinder à 39 ans et témoigne de ses expérience­s dans le livre qu’elle a coécrit avec Katleen Busque, une femme de 42 ans qui s’est retrouvée toute seule après plusieurs années de vie à deux.

Des profils de candidats potentiels aux premières soirées, en passant par la gestion des « ex » et le dating quand on est déjà parent, Anne-Marie et Katleen parlent de tout.

Le dating virtuel est-il encore tabou? « Mon Dieu que oui ! », s’exclame AndréeAnne, d’entrée de jeu. « Quand tu dis aux gens que tu es sur Tinder, on dirait qu’ils entendent “Je suis désespérée, je suis tombée à ce niveau”. Le tabou est gros comme le monde parce que les gens ont beaucoup de préjugés. »

« On entend dire que les gens qui sont là-dessus veulent juste des histoires d’un soir, qu’ils ont tout essayé et n’ont pas réussi par ce que les gens appellent – avec beaucoup d’humour – les voies naturelles... »

UNE MÉTHODE IDÉALE ?

Elle observe qu’à part la technologi­e, il n’y a pas beaucoup de différence entre ces applis et les sites de rencontres d’antan, comme Réseau-Contact ou même les petites annonces dans les journaux. « Le moyen a changé, mais la quête de tout le monde, c’est d’être aimé. Je ne vois pas ce qu’il y a de si épouvantab­le d’avouer aux gens qu’on est sur une appli. C’est dire : j’aimerais ça être en relation et je vais prendre les moyens nécessaire­s pour y arriver. »

Une manière idéale de trouver l’être cher ? « Il y a encore un ramassis de n’importe quoi... Chaque torchon trouve sa guenille et il y a des torchons, et il y a des guenilles. Il y a toutes sortes de monde, y compris des gens qui sont très malhonnête­s dans leurs intentions. Qui vont dire qu’ils cherchent la perle rare alors que ce qu’ils veulent, c’est des histoires d’un soir. Il y a de tout. Il ne faut pas tout voir avec des lunettes roses... ni avec des lunettes noires. »

Tinder, ajoute-t-elle, offre l’opportunit­é de rencontrer des gens qui proviennen­t de tous les milieux. « C’est une richesse de rencontrer des gens différents de nous : ça nous oblige à nous ouvrir à l’autre. »

Aux gens qui ont très peur, elle dit : vous avez raison. « J’en tremblais, j’en pleurais lors de ma première “date”, en me disant, dans quoi je me suis embarquée. Mais on peut aussi aborder la rencontre avec la légèreté de penser : je vais rencontrer des nouvelles personnes. »

Sans pression. « Voyons qui on rencontre et s’il y a vraiment des atomes crochus, et que ça va bien, on explorera cette voie autre. »

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Andrée-Anne Guénette

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