Atterré par son incarcération
Le procureur qui défend Samir Ouati a déclaré que son client « est atterré par les accusations » portées contre lui.
« La détention n’est pas facile à vivre pour quelqu’un qui n’est pas criminalisé, a mentionné Me Michael Morena. Nous allons évaluer le dossier. Il jouit de la présomption d’innocence, et notre priorité, c’est qu’il puisse d’abord obtenir sa liberté sous caution. »
On ignore comment l’avocat Ouati se procurait des timbres de cet opiacé synthétique, qui peut être acheté en pharmacie avec la prescription d’un médecin.
Sur le marché clandestin, on avance qu’un timbre de fentanyl peut coûter entre 100 et 400 $ en fonction de la quantité qu’il contient en microgrammes. En pharmacie, on peut obtenir une boîte de cinq timbres pour 20 $.
Au Québec, un seul avocat a déjà été condamné pour trafic de fentanyl, soit l’ex-criminaliste montréalais Luc Vaillancourt, que la Cour d’appel a récemment remis en liberté en attendant de se pencher sur son cas.
En mai dernier, le juge Jean-Pierre Dumais lui avait imposé six ans de pénitencier pour avoir transmis quatre timbres de fentanyl, du pot, du haschich et des speed à l’un de ses clients détenus, en plein palais de justice de Sorel. Le juge avait rappelé que le fentanyl était aussi devenu « un fléau » dans les prisons québécoises.