Il s’explique mal la noyade de son fils
L’ado est décédé dans une piscine publique fermée
Le père de l’adolescent de 15 ans qui a sombré dans une piscine publique fermée du quartier Ahuntsic-Cartierville n’arrive toujours pas à s’expliquer pourquoi son fils aurait quitté ses amis pour se jeter seul à l’eau.
« Il jouait au foot avec des amis au parc, raconte Issa Ndimurwanko, le père de Mohamed. Il s’est absenté pour aller boire de l’eau, et 15 ou 20 minutes plus tard, [ses camarades] voyaient les services d’urgence arriver. »
Le père éploré assure que son garçon de 15 ans savait « très bien nager » et qu’il avait accès à la piscine du complexe résidentiel qu’il habite à quelques minutes de marche.
DES RÉPONSES
Selon les autorités, vers 23 h, il aurait escaladé la clôture de 6 pieds entourant le plan d’eau du parc Marcelin-Wilson, se serait déshabillé et aurait plongé tête première.
« J’ai beaucoup de difficulté à accepter ce scénario. Pourquoi quitter son groupe d’amis pour aller dans l’eau seul ? C’est un garçon qui se tenait en gang », affirme le père d’origine burundaise.
Même s’il est impossible de savoir à quoi son fils a pu penser à ce moment-là, il espère que l’enquête du coroner permettra de faire la lumière sur les circonstances.
« Il y avait des témoins. Pourquoi ne pas l’avoir empêché de grimper et avoir attendu avant d’avertir la police? » se questionne M. Ndimurwanko.
Mohamed a eu le cou fracturé et était en arrêt cardiorespiratoire lorsqu’il a été retrouvé inerte dans la piscine.
Les paramédicaux sont parvenus à le réanimer, mais les dégâts étaient trop sérieux.
DÉCÈS
L’adolescent était maintenu artificiellement en vie jusqu’à ce que ses parents, après avoir consulté un guide religieux, décident de le laisser partir, hier.
« On l’a vu une dernière fois, vers 11 h. Son coeur battait encore irrégulièrement, mais sa température corporelle avait beaucoup chuté », explique le papa.
Hier soir, la famille était entourée d’amis et de proches venus les réconforter dans l’épreuve.
Sportif, Mohamed Ndimurwanko espérait pratiquer un métier qui lui permettrait d’utiliser son physique imposant à son avantage.
Son décès porterait à 27 le nombre de noyades depuis le début de l’été au Québec.