De nombreux points de friction
HELSINKI | (AFP) Donald Trump est arrivé hier soir à Helsinki, à la veille d’un sommet historique avec son homologue russe Vladimir Poutine, d’ores et déjà terni par l’enquête sur l’ingérence russe dans la présidentielle américaine.
Si les étapes du 45e président des États-Unis à Bruxelles et à Londres ont été agitées, marquées par ses charges virulentes contre ses alliés de l’OTAN – l’Allemagne en tête, accusée d’être « prisonnière » des Russes – les points de friction entre Washington et Moscou ne manquent pas.
Rattachement en mars 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée par Moscou, soutien de la Russie au régime syrien de Bachar al-Assad, nouveaux droits de douane américains...
La liste est longue. Donald Trump va-t-il demander des comptes à Poutine dans ce dossier comme dans leurs autres contentieux, ou va-t-il au contraire faire le dos rond et jouer l’alliance des dirigeants à poigne comme il l’a fait avec le Chinois Xi Jinping et même le Nord-Coréen Kim Jong-un ?
Et quelle sera la stratégie de l’homme fort du Kremlin ?
FERME ?
Concernant l’inculpation de douze agents du renseignement russe dans l’enquête sur l’ingérence du Kremlin dans la présidentielle de 2016, Donald Trump s’est engagé à mettre le sujet sur la table à Helsinki.
« Je vais absolument et fermement poser la question », a-t-il affirmé, martelant avoir été « beaucoup plus ferme sur la Russie que quiconque ».
La Russie dément elle aussi toute ingérence, comme elle dément sa responsabilité dans l’empoisonnement au Novitchok de l’ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia en mars à Salisbury, en Angleterre.
« PARTENAIRE »
Officiellement, Moscou considère Donald Trump comme un « partenaire de négociation ».
« L’état des relations bilatérales est très mauvais », a concédé le conseiller du Kremlin vendredi. « Nous devons commencer à les rétablir ».