Pour la troisième fois à Toronto
Le pilote néo-zélandais Scott Dixon s’impose dans les rues de la Ville Reine pour l’épreuve d’IndyCar
TORONTO | Scott Dixon s’était fait ravir la position de tête la veille par Josef Newgarden dans les derniers instants de la séance de qualifications, mais ce n’était que partie remise.
Le pilote néo-zélandais a su prendre sa revanche hier quand il a remporté le Toronto Indy en profitant justement d’une erreur de son rival américain.
Le pilote de l’écurie Ganassi a devancé au fil d’arrivée le Français Simon Pagenaud et le Canadien Robert Wickens, qui l’ont accompagné sur le podium.
James Hinchcliffe et Zachary Claman DeMelo, les deux autres représentants de l’unifolié inscrits à cette 12e étape du championnat IndyCar, ont pris les quatrième et 14e rangs respectivement.
« Cette course a été très éprouvante, a dit le vainqueur qui s’impose dans la Ville Reine pour la troisième fois. J’avoue que les ennuis subis par Josef m’ont facilité la tâche. Le circuit de Toronto comporte de nombreux pièges et il faut juste savoir les éviter. »
Newgarden était pourtant bien parti pour défendre avec succès sa victoire acquise l’an dernier dans la Ville Reine, mais une relance est venue bousiller son parcours jusque-là parfait.
RELANCE MAUDITE
Lors d’une relance, au 33e tour, le champion en titre de la série, alors en tête du peloton, a commis une bourde quand le drapeau vert a été agité.
Incapable de maîtriser sa monoplace en pleine accélération, il a touché un muret de protection, ce qui lui a fait perdre plusieurs positions.
Dès lors, toute chance de victoire était écartée.
À peine quelques mètres plus tard, au premier virage, sept pilotes étaient impliqués dans un carambolage qui allait signifier l’intervention de la voiture de sécurité.
« Ce genre de circuits urbains, aménagés dans les rues d’une ville, sont très favorables à de telles situations, a fait savoir Dixon. Chacun veut tenter d’améliorer son sort en sachant que toute tentative de dépassement est périlleuse.
« À Toronto, particulièrement, c’est très risqué en raison de la proximité des murs de protection et des faibles zones de dégagement. Il n’y a pratiquement aucune marge d’erreur. »
À sa toute première saison à temps plein en série IndyCar, Robert Wickens a fait plaisir à son public en ralliant l’arrivée au troisième rang.
Le pilote torontois a bien tenté une manoeuvre pour ravir la deuxième place à Pagenaud avant la conclusion de la course, mais le Français lui a tenu tête.
« Je suis parvenu à sa hauteur au bout de la longue ligne droite, mais à l’entrée du virage trois, il a maintenu sa trajectoire de course, a expliqué Wickens. J’ai été déporté vers l’extérieur et j’ai dû lever le pied pour éviter de frapper le mur... »
Néanmoins, pour la troisième fois d’affilée, un pilote canadien réussit à accéder au podium à Toronto, la seule escale de la série IndyCar à être présentée au nord de la frontière américaine.
Son compatriote et coéquipier Hinchcliffe, classé quatrième dimanche, avait signé la troisième place lors de deux années précédentes.
Charlie Kimball, Tony Kanaan, Zack Veach, Alexander Rossi, Newgarden et Marco Andretti ont complété le groupe des dix premiers lorsque le drapeau à damier a été agité.
CLAMAN DEMELO S’EST… AMUSÉ
De son côté, Claman DeMelo s’est déclaré très satisfait de sa performance, lui qui en était à sa toute première présence à Toronto en série IndyCar.
« Ce fut pour moi une course amusante et pleine de rebondissements », a indiqué le pilote québécois en entrevue au Journal.
Il a conclu son parcours à la 14e position, lui qui s’était élancé du 23e et dernier rang sur la grille de départ.
« Remonter le peloton a été une tâche ardue, mais j’ai été patient, a-t-il expliqué. J’avoue que les drapeaux jaunes nous ont permis de gagner quelques positions. L’important sur un circuit comme Toronto, c’est d’éviter les accrochages, et c’est que nous avons fait. »
DeMelo a parcouru les 85 tours réglementaires de la course.
C’était la dernière course pour le pilote montréalais de 20 ans, qui cédera son baquet, au sein de l’écurie Dale Coyne, à Pietro Fittipaldi pour les cinq dernières épreuves inscrites au calendrier de la saison 2018, comme prévu dans son contrat.
« Je pense avoir prouvé, a-t-il insinué, que j’avais ma place en IndyCar. Ma saison est terminée, mais mes négociations pour l’an prochain sont déjà amorcées. Mon but, c’est de courir à temps plein dans cette série en 2019. »