Le Journal de Montreal

AUTRE JOUR DE GLOIRE

- Les Bleus rentrent en France aujourd’hui pour être reçus en héros à Paris et à l’Elysée, après une nuit mémorable.

MOSCOU | (AFP) La France est en liesse ! Au lendemain de la fête de la prise de la Bastille, les Français ont poursuivi le party à travers le pays quand les Bleus ont remporté la deuxième Coupe du monde de leur histoire en prenant la mesure de la Croatie par la marque de 4 à 2.

C’est sous une pluie battante et plus de 78000 fiévreux amateurs du sport du ballon rond que le capitaine Hugo Lloris a soulevé le trophée tant convoité, remis par le président de la FIFA, Gianni Infantino, sur le podium où se trouvaient trois chefs d’État, le Français Emmanuel Macron, le Russe Vladimir Poutine et la Croate Kolinda Grabar-Kitarovic.

DES CROATES SOLIDES

Les Français ont quand même un peu tangué, car la Croatie a vendu chèrement sa peau.

Mario Mandzukic a marqué contre son camp dès la 18e minute. Ivan Perisic a égalisé dix minutes plus tard. Antoine Griezmann a transformé un penalty crucial, accordé après d’irrespirab­les minutes de recours à l’assistance vidéo à l’arbitrage. Les Croates ont pris d’assaut le but d’Hugo Lloris jusqu’à la mi-temps, puis dès le retour des vestiaires.

SOUPIR

Ce n’est qu’à la 59e minute que les supporters français ont pu souffler un peu. Après une tête d’Olivier Giroud, une autre de Steven N’Zonzi, Pogba lance Kylian Mbappé dans la profondeur, le Parisien rend fou ses vis-à-vis, la défense repousse une fois, deux fois... Et Paul Pogba, du gauche et de l’entrée de la surface, trompe le gardien croate Danijel Subasic (3 à 1).

Jusque-là, le milieu de Manchester United originaire de Roissy-en-Brie n’avait pas encore marqué lors de cette Coupe du Monde. En revanche, il a été décisif défensivem­ent, remportant des duels féroces et donnant de la voix pour motiver les troupes.

« Je suis plus à l’aise pour parler devant le groupe, je suis assez écouté, les plus anciens m’écoutent et m’encouragen­t à parler. J’ai cette petite confiance en plus qui m’aide à parler dans le vestiaire », a-t-il laissé entendre.

Adil Rami, défenseur remplaçant de l’équipe de France a balancé l’encensoir en direction de Pogba après la conquête. « C’est devenu un leader, il l’a prouvé, il l’a montré. Il a su se battre défensivem­ent. Tout le monde aime les gens qui mettent des petits ponts, des grands ponts, mais on l’a vu se battre pour l’équipe de France. Je peux vous dire que Paul aujourd’hui est devenu un leader et que c’est lui qui a montré le chemin. »

MBAPPÉ APRÈS PELÉ

Proclamé le joueur par excellence de la classique mondiale, Kylian Mbappé a fait résonner le chant du coq en marquant le quatrième but des siens, qui venait en sorte river le dernier clou dans le cercueil des Croates à la 65e minute.

Le surdoué de 19 ans est devenu le deuxième plus jeune buteur en finale de la Coupe du monde, derrière... Pelé, bien sûr (17 ans en 1958). Et les comparaiso­ns avec le légendaire Brésilien de refleurir, après avoir éclos lors de sa performanc­e en 8e de finale contre l’Argentine (4 à 3) qui avait secoué la planète soccer.

« Si Kylian continue d’égaler mes records

Les Bleus remportent leur deuxième Coupe du monde en disposant de la Croatie 4 à 2

comme ça, je vais devoir rechausser mes crampons... », a écrit sur Twitter le mythique no10 de la Seleçao, trois fois champion du monde (1958, 1962, 1970).

La comparaiso­n entre le roi brésilien et le jeune prodige a été alimentée durant tout le Mondial 2018.

« Seulement le deuxième teenager [joueur de moins de 20 ans] à marquer en finale de la Coupe du monde ! Bienvenue au club, Mbappe », s’est réjoui Pelé dans un autre tweet.

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 ??  ?? Pendant que les Bleus jubilaient au stade de Moscou, c’était l’euphorie partout à travers Paris où le drapeau français était fièrement agité.
Pendant que les Bleus jubilaient au stade de Moscou, c’était l’euphorie partout à travers Paris où le drapeau français était fièrement agité.
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