Un honneur qui laisse un goût amer dans la bouche de Luka Modric
MOSCOU | (AFP) « J’aurais préféré gagner la Coupe du monde », a reconnu le capitaine croate Luka Modric après avoir reçu hier un trophée de meilleur joueur du Mondial au goût « doux-amer ».
« Évidemment, j’apprécie d’avoir la reconnaissance et je remercie ceux qui m’ont choisi, mais clairement j’aurais préféré gagner la Coupe du monde », a déclaré le milieu de terrain du Real Madrid.
« Maintenant, on va se reposer et célébrer dans les prochains jours parce que c’est quand même quelque chose d’énorme pour la Croatie, mais là tout de suite, le sentiment est doux-amer, a-t-il ajouté. On est fiers ce qu’on a fait, mais un peu tristes de perdre en finale. »
La Croatie, qui a pourtant dominé la première période, s’est retrouvée menée 2 à 1 à la pause sur un but contre son camp de Mario Mandzukic et un penalty controversé transformé par Antoine Griezmann.
RIEN À FAIRE
« Même si je pense qu’on méritait mieux, on ne peut rien changer, a ajouté Modric. On ne peut être que fiers de ce qu’on a fait, on n’a jamais abandonné et on a combattu jusqu’à la fin. »
À 1 à 1, la France a obtenu un penalty accordé après recours à la vidéoassistance.
Les Croates ont d’autant plus mis en cause la décision de l’arbitre que l’ouverture du score était venue d’un coup franc contestable.
« Les petits détails sont allés en faveur de la France. C’est dommage parce que je pense qu’on a été très très bons et qu’on méritait de gagner, a estimé le milieu croate Ivan Rakitic. C’est dommage que l’arbitre n’ait pas demandé la vidéo pour la faute sur le premier but, mais seulement pour prendre une décision contre nous.
« La faute sur le premier but n’est clairement pas une faute, le penalty est très, très douteux... Ça fait très mal de perdre comme ça », a-t-il ajouté.
UNE BONNE CHOSE
Malgré la décision de l’arbitre, le sélectionneur croate Zlatko Dalic a reconnu que la reprise vidéo était une bonne chose pour le soccer.
Mais d’après Rakitic, des améliorations peuvent encore être apportées au système de vidéoarbitrage qui était utilisé à la Coupe du monde pour la première fois.
« Il y a encore une marge de progression, a-t-il estimé. Ça a beaucoup aidé, mais ce n’est toujours pas parfait. »