Couillard parle déjà d’un agrandissement de l’usine de Mirabel
Même si plusieurs avions A220 d’Airbus/Bombardier seront à terme assemblés en Alabama plutôt qu’au Québec, Philippe Couillard entrevoit déjà la nécessité d’accroître la capacité de production de l’usine de Mirabel.
« Je pense que l’augmentation des volumes de ventes pourrait rendre nécessaire » la mise en place d’une deuxième ligne de production à Mirabel, a commenté le premier ministre hier, au Nouveau-Brunswick, où se tient une rencontre du Conseil de la fédération.
Ces derniers mois, les commandes d’avions A220, longtemps connus sous le nom de C Series, se sont multipliées. Depuis l’annonce de la prise de contrôle du programme par Airbus, l’automne dernier, EgyptAir a indiqué son intention d’acheter 12 appareils, Air Baltic 30, JetBlue 60, et le futur transporteur américain Moxy, 60.
L’A220 fait actuellement l’objet de commandes et d’expressions d’intérêt pour quelque 600 avions (au-delà de la trentaine d’appareils déjà livrés), mais plusieurs ententes sont incertaines.
La capacité de production maximale de l’usine de Mirabel est de 10 avions par mois, mais on ne s’attend pas à ce qu’elle soit atteinte avant 2020.
La chaîne de montage d’A220 qui sera bientôt installée à l’usine d’Airbus à Mobile, en Alabama, aura une capacité de quatre appareils par mois. Une fois qu’elle entrera en service, en 2020, tous les A220 destinés aux clients américains doivent y être assemblés.
ENLEVER L’EXCLUSIVITÉ À MOBILE ?
Hier, toutefois, Philippe Couillard a évoqué l’idée que les installations de Mobile n’aient pas l’exclusivité pour le marché des États-Unis.
« Si le marché américain continue à se développer, il va falloir en faire aussi à Mirabel, des avions pour les ÉtatsUnis », a-t-il lancé. Airbus s’attend à ce qu’au moins 35 % des appareils A220 soient vendus là-bas.
Notons que les premiers des 75 avions A220 commandés par Delta Air Lines en 2016 sont déjà sur la chaîne de montage à Mirabel.
Bombardier et Airbus ont décidé d’ajouter une chaîne de montage en Alabama pour contourner la menace de tarifs douaniers brandie l’an dernier par Washington, mais celle-ci s’est évaporée en janvier.