Quand la vengeance vous ruine
Lorsqu’on se croit victime d’une injustice, on peut avoir envie de se venger. Mais si on passe à l’action, les gestes posés peuvent être graves et condamnés par un tribunal.
Voici quelques histoires de vengeance qui se sont retournées contre leurs auteurs…
AMOUR, HARCÈLEMENT ET DIFFAMATION
Après leur rupture, un homme harcèle constamment son ex-conjointe par téléphone, en rôdant autour de chez elle ou en la suivant en auto. Son comportement menaçant conduit son ex-conjointe dans une grave dépression, entraînant une période d’invalidité au travail. L’homme a finalement dû payer plus de 60 000 $ pour compenser la perte de salaire de la victime, le coût des médicaments, mais aussi les dommages moraux, les dommages punitifs et les frais d’expertise.
D’autres ex-conjoints vengeurs se sont, eux, rendus coupables de diffamation ou d’atteinte à la réputation. C’est le cas d’un homme qui dénigrait constamment son ex-compagne sur Facebook, ou même par courriel auprès de son employeur. Il a dû payer un total de 5000 $.
CONDAMNÉ POUR AVOIR TROP POURSUIVI
Dans un autre cas, à la suite d’un jugement de divorce, un homme a entamé plus de 20 procédures contre son ex-conjointe. La cour déclare qu’il est quérulent, c’est-à-dire qu’il abuse des procédures judiciaires sans motif valable. Mais l’homme ne s’arrête pas là et réplique par plus de 20 autres procédures. Il devra finalement payer plus de 250 000 $ à son ex-conjointe pour lui rembourser ses frais d’avocats et compenser ses dommages.
LES MAUVAISES INTENTIONS SE PAIENT
Le désir de vengeance peut aussi toucher un locataire et son propriétaire. En 2016, un locataire qui n’accepte pas la résiliation de son bail décide de mener la vie dure à son propriétaire. Il commence par se plaindre de la coupe des arbres auprès de la municipalité, fait intervenir un exterminateur pour une fausse invasion de fourmis, fait analyser son eau potable sans raison… De plus, il refuse d’envoyer ses chèques de loyer et ne collabore pas avec l’huissier de justice. Le tribunal reconnaît finalement que le locataire est de mauvaise foi et a de mauvaises intentions. Il est condamné à 3500 $ en raison de ce comportement.
LA GUERRE DES VOISINS
Des voisins pour qui tout allait bien voient leur relation se dégrader progressivement. Ils finissent par séparer leurs terrains d’une clôture. L’un décide de peindre son côté de la clôture sans consulter. Après une dispute avec ses voisins à ce sujet, il multiplie les gestes pour se venger : il installe un carillon à proximité de leur balcon, laisse sa poubelle ouverte pour faire rentrer l’odeur chez eux, attache une échelle à la clôture… Ayant promis faire « vivre l’enfer » à ses voisins, il est finalement condamné à leur payer plus de 2000 $.