Québec Issime prend des couleurs autochtones
Cette culture s’intègre au spectacle dans l’harmonie
Quand le producteur de Québec Issime a été approché pour présenter un spectacle à Wendake, il a voulu embrasser la culture locale. Résultat : un chanteur issu du village huron-wendat et des chants traditionnels autochtones ont été intégrés au spectacle De Céline Dion à La Bolduc.
À l’heure où le concept d’appropriation culturelle soulève les passions au Québec, la première médiatique du spectacle de Québec Issime, hier soir, s’est déroulée sans la moindre trace de controverse, dans l’amphithéâtre extérieur de Wendake, en banlieue de Québec. Blancs et Autochtones partageaient la scène et les estrades dans l’harmonie.
Pour le producteur Robert Doré, qui dit ne pas avoir suivi la controverse entourant le spectacle SLĀV de Robert Lepage, il était clair que De Céline Dion à La Bolduc devait prendre une couleur locale en s’installant à Wendake.
« Pour y arriver, ça nous prenait une expertise que nous n’avions pas. On nous a référés à Andrée Levesque-Sioui, une chanteuse wendate. Elle est devenue une référence en matière de succès amérindiens qu’on voulait ajouter au spectacle », a raconté le producteur avant le début de la représentation d’hier soir.
ANI COUNI
Consulter les gens de Wendake a permis d’éviter de commettre des impairs, indique M. Doré, qui donne en exemple le choix d’inclure la célèbre Ani couni au répertoire du spectacle.
« Quand ç’a été fait par une chanteuse sexy, c’était une insulte pour eux parce que c’est une prière. Nous, en sachant ça, on lui a redonné ses lettres de noblesse. »