Le Journal de Montreal

Ferveur et gloire à l’Alpe d’Huez

Une montée mythique attend les cyclistes aujourd’hui à la 12e étape

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LA ROSIÈRE | (AFP) Une foule dense, une ferveur incroyable, une gloire éternelle qui attend le vainqueur au sommet des 21 lacets : l’Alpe d’Huez, arrivée de la 12e étape du Tour de France aujourd’hui, reste une des montées mythiques qui font la légende de la Grande Boucle.

« Tous les grimpeurs rêvent de gagner l’Alpe », explique le Français Pierre Rolland, qui a levé les bras en 2011 en haut de la montée. Entre Fausto Coppi, Luis Herrera, Bernard Hinault et Marco Pantani, les plus grands noms du cyclisme s’y sont imposés. Pourtant, « ce n’est certaineme­nt pas le col le plus dur ni le plus long. C’est une montée qui ne fait que 13,8 kilomètres », souligne Christophe Riblon, qui a écrit une des pages du mythe de l’Alpe d’Huez en 2013, au prix d’un retour sur l’Américain Tejay van Garderen, qu’il avait dépassé à deux kilomètres de l’arrivée.

Cette année, toutefois, la montée de l’Alpe intervient au terme des trois étapes de haute montagne dans les Alpes avec des coureurs qui auront déjà la Madeleine et la Croix-de-Fer dans les jambes.

« Si on compare au Tourmalet, au Ventoux ou au Galibier, ce n’est pas la même chose. Il y a des cols plus longs, plus durs, qui arrivent plus haut. Mais c’est un col référence, il est mythique », poursuit l’ancien coureur d’AG2R La Mondiale qui, à 37 ans, suit la course aujourd’hui pour l’organisati­on du Tour.

« Dès que l’on parle de vélo, on nous demande si l’on a fait le Tour de France et si on a monté l’Alpe d’Huez. Ce sont les deux premières questions qui arrivent », ajoute-t-il.

UNE LÉGENDE À 1850 MÈTRES

Tous les ingrédient­s sont réunis au long des 21 virages pour une légende à 1850 mètres d’altitude.

À commencer par la ferveur populaire, mesurable avant, pendant et après le passage du Tour de France. « Au départ du Tour, on avait déjà des photos de camping-cars qui s’étaient installés quinze jours avant », note Riblon. Histoire de ne rien rater du spectacle.

Pendant l’étape, les motards de la Garde républicai­ne ont parfois du mal à voir où ils posent leur roue, tellement la foule est dense et les spectateur­s ne s’écartent qu’au dernier moment. Surtout au virage des Hollandais, où les fans se rassemblen­t avec le risque de débordemen­ts. Aujourd’hui, la sécurité sera renforcée pour l’occasion. Avec, pour la première fois, l’apport d’agents de sécurité privés de l’organisati­on.

« Il n’y aura pas beaucoup de place », redoute le Néerlandai­s Tom Dumoulin (Sunweb), l’un des favoris du Tour, qui va aborder sa deuxième montée de « la montagne des Hollandais » dans des conditions différente­s de la première. « Je l’avais grimpée tranquille­ment à mon rythme, profitant des fans et de toute l’atmosphère. Ce ne sera pas ainsi jeudi [aujourd’hui] ».

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PHOTO AFP Les cyclistes ont roulé près du lac de Roselend, dans les Alpes, hier, lors de la 11e étape.

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