Le Journal de Montreal

Le roi du time sharing s’attaque à son vendeur

Il réclame 160 000 $ à l’ex-proprio de sa compagnie

- KATHRYNE LAMONTAGNE

QUÉBEC | Le roi du time sharing, Jean-Sébastien Monette, réclame près de 160 000 $ à l’ancien propriétai­re de sa compagnie afin de payer les amendes qui lui ont été imposées par l’Office de la protection du consommate­ur.

En mars 2016, le Groupe Laro Alta (Club vacances toutes saisons), son propriétai­re, Jean-Sébastien Monette et son prédécesse­ur, Jean-Guy Larouche, plaidaient coupables à 96 chefs d’accusation pour avoir enfreint des dispositio­ns de la Loi sur la protection du consommate­ur.

Les amendes liées à ces condamnati­ons totalisaie­nt quelque 120 000 $.

FAUSSES REPRÉSENTA­TIONS

L’entreprise et les dirigeants étaient entre autres accusés d’avoir fait des représenta­tions fausses ou trompeuses et d’avoir prétexté un motif pour solliciter une vente. Les faits reprochés étaient liés à des contrats de forfaits de vacances à temps partagé conclus entre mars 2011 et août 2012.

Dès lors, Jean-Sébastien Monette avait fait savoir qu’il réclamerai­t le montant des amendes à Jean-Guy Larouche.

Le roi du time sharing et le Groupe Laro Alta sont passés de la parole aux actes.

Dans ce document, M. Monette se présente comme étant président et administra­teur de Laro Alta.

Il dit avoir pris la tête de la compagnie en juin 2012, après s’être porté acquéreur des actions détenues par la société de M. Larouche. Il n’aurait appris que deux mois plus tard que l’OPC enquêtait sur l’entreprise qu’il venait d’acquérir.

L’homme d’affaires et Laro Alta réclament ainsi près de 95 000 $ à Jean-Guy Larouche et sa société. Ils ajoutent à leur réclamatio­n 13 500 $ en honoraires d’avocats et 50 000 $ pour troubles et inconvénie­nts liés à une perte de la valeur de l’entreprise.

PLAINTES DES CLIENTS

Jean-Sébastien Monette s’est valu le titre de roi du time sharing pour avoir dirigé différente­s compagnies écoulant des forfaits de vacances à temps partagé.

Ces forfaits permettent d’échanger des points contre de l’hébergemen­t. De nombreux clients s’estimant floués ont toutefois porté plainte à l’OPC et devant les tribunaux après avoir adhéré à ce système.

Le mois dernier, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi qui renforce l’encadremen­t des pratiques liées aux contrats relatifs au time sharing. À partir du 1er octobre, le commerçant aura l’obligation de détailler les coûts et les modalités de paiement liés au contrat, et le consommate­ur pourra résilier l’entente sans frais ni pénalité dans un délai de 10 jours.

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PHOTO D’ARCHIVES Jean-Sébastien Monette s’est valu le titre de roi du time sharing pour avoir dirigé différente­s compagnies écoulant des forfaits de vacances à temps partagé.

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