Les manifestants du G7 sont toujours en colère
QUÉBEC | Les manifestants arrêtés lors du G7 en ont contre leurs conditions de remise en liberté « abusives » qui les empêchent de se rendre au centre-ville de Québec depuis plus d’un mois.
« Moi j’habite à Québec et je n’ai même pas le droit d’aller au centre-ville, c’est ordinaire, j’habite ici », lance Yannick St-Jacques Lauriault.
TROIS JOURS DE PRISON
« Normalement, si on se fie au principe de base d’une condition de remise en liberté, c’est supposé être pour empêcher quelqu’un de commettre le même acte dans le même contexte alors qu’on sait très bien que ça fait un mois que le G7 est fini », clame pour sa part Benoit Valiquette.
Emprisonnés pour la plupart pendant trois jours, la douzaine de manifestants arrêtés lors du sommet de Charlevoix étaient de retour en cour ce matin.
La très courte procédure a seulement permis de repousser le tout au 13 septembre prochain.
M. St-Jacques Lauriault a accepté de parler aux micros des médias pendant tout le G7.
UNE CIBLE
Ce dernier a ensuite été arrêté dans la rue 10 heures après les manifestations, ce qui a fait dire à l’organisation anti-G7 RRAG7 qu’il avait peut-être été ciblé.
« Moi je suis capable de parler en public, alors c’est certain que quelqu’un qui porte la voix des gens, ça en fait une cible, un beau trophée de chasse à attraper pour montrer que l’État n’a pas dépensé 400 M$ pour rien », ajoute M. St-Jacques Lauriault.
Quant aux conditions, Linda Forgues, aussi arrêtée lors des manifestations, affirme que les procureurs refusent d’alléger les restrictions.
« Habituellement, un périmètre, c’est lié à ce que tu as fait […] dans ce cas-là, le périmètre n’a rien à voir avec les choses dont les personnes sont accusées, critique-t-elle, la Couronne a le marteau pesant. »
La majorité des manifestants ont été arrêtés pour attroupement illégal et pour avoir proféré des menaces.