Malgré le tollé, Trump invite Vladimir Poutine à Washington
WASHINGTON | (AFP) En pleine polémique sur le sommet d’Helsinki, Donald Trump persiste et signe : il a fait savoir jeudi qu’il avait invité Vladimir Poutine à Washington à l’automne afin de « poursuivre le dialogue » avec l’homme fort du Kremlin.
Selon Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche, des discussions sont « déjà en cours » pour une nouvelle rencontre, cette fois-ci dans la capitale fédérale américaine.
Martelant sa conviction que bien s’entendre avec M. Poutine était « une chose positive », M. Trump a ajouté sur la chaîne CNBC : « Si cela ne fonctionne pas, je serai le pire ennemi qu’il ait jamais eu ».
« FAKE NEWS »
Accusé par ses détracteurs, mais aussi nombre d’élus de son parti, de s’être montré beaucoup trop conciliant avec son homologue russe, le président américain s’en est pris avec virulence aux journalistes coupables à ses yeux de ne pas avoir souligné le « grand succès » de leur face-à-face.
Trois jours après le rendez-vous qui l’a mis en porte à faux avec les agences américaines de renseignement en raison de ses atermoiements sur l’ingérence russe dans la présidentielle, Donald Trump peine toujours à éteindre l’incendie.
« Le sommet avec la Russie a été un grand succès, sauf pour le vrai ennemi du peuple, les médias “Fake News” », a-t-il tweeté. « J’attends avec impatience notre deuxième rencontre pour que nous puissions commencer à mettre en place certaines des choses dont nous avons parlé », a-t-il ajouté.
Fait remarquable, M. Poutine avait, quelques heures plus tôt, lui aussi dénoncé les critiques visant M. Trump, stigmatisant les « forces » aux États-Unis « prêtes à sacrifier les relations russo-américaines à leurs ambitions ».
Plaidant pour un renforcement des contacts entre les deux grandes puissances nucléaires, le maître du Kremlin a notamment rappelé que le traité de réduction du nombre des armes nucléaires entre la Russie et les États-Unis, le New START, devait expirer en 2021.
VIVES CRITIQUES
À Washington, les critiques restaient vives, tant sur le sommet que sur les jours qui ont suivi.
Hier après-midi, la Maison-Blanche a tenté de clore une des nombreuses polémiques nées de la désormais célèbre conférence de presse sur la Baltique.
M. Poutine avait alors proposé de permettre à Washington d’interroger 12 agents du renseignement russes inculpés aux États-Unis pour interférence dans l’élection, mais à la condition d’une « réciprocité » sur des Américains soupçonnés « d’activités illégales ».
Mais le président américain a rejeté cette demande, hier.