Le Journal de Montreal

Malgré le tollé, Trump invite Vladimir Poutine à Washington

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WASHINGTON | (AFP) En pleine polémique sur le sommet d’Helsinki, Donald Trump persiste et signe : il a fait savoir jeudi qu’il avait invité Vladimir Poutine à Washington à l’automne afin de « poursuivre le dialogue » avec l’homme fort du Kremlin.

Selon Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche, des discussion­s sont « déjà en cours » pour une nouvelle rencontre, cette fois-ci dans la capitale fédérale américaine.

Martelant sa conviction que bien s’entendre avec M. Poutine était « une chose positive », M. Trump a ajouté sur la chaîne CNBC : « Si cela ne fonctionne pas, je serai le pire ennemi qu’il ait jamais eu ».

« FAKE NEWS »

Accusé par ses détracteur­s, mais aussi nombre d’élus de son parti, de s’être montré beaucoup trop conciliant avec son homologue russe, le président américain s’en est pris avec virulence aux journalist­es coupables à ses yeux de ne pas avoir souligné le « grand succès » de leur face-à-face.

Trois jours après le rendez-vous qui l’a mis en porte à faux avec les agences américaine­s de renseignem­ent en raison de ses atermoieme­nts sur l’ingérence russe dans la présidenti­elle, Donald Trump peine toujours à éteindre l’incendie.

« Le sommet avec la Russie a été un grand succès, sauf pour le vrai ennemi du peuple, les médias “Fake News” », a-t-il tweeté. « J’attends avec impatience notre deuxième rencontre pour que nous puissions commencer à mettre en place certaines des choses dont nous avons parlé », a-t-il ajouté.

Fait remarquabl­e, M. Poutine avait, quelques heures plus tôt, lui aussi dénoncé les critiques visant M. Trump, stigmatisa­nt les « forces » aux États-Unis « prêtes à sacrifier les relations russo-américaine­s à leurs ambitions ».

Plaidant pour un renforceme­nt des contacts entre les deux grandes puissances nucléaires, le maître du Kremlin a notamment rappelé que le traité de réduction du nombre des armes nucléaires entre la Russie et les États-Unis, le New START, devait expirer en 2021.

VIVES CRITIQUES

À Washington, les critiques restaient vives, tant sur le sommet que sur les jours qui ont suivi.

Hier après-midi, la Maison-Blanche a tenté de clore une des nombreuses polémiques nées de la désormais célèbre conférence de presse sur la Baltique.

M. Poutine avait alors proposé de permettre à Washington d’interroger 12 agents du renseignem­ent russes inculpés aux États-Unis pour interféren­ce dans l’élection, mais à la condition d’une « réciprocit­é » sur des Américains soupçonnés « d’activités illégales ».

Mais le président américain a rejeté cette demande, hier.

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