L’assureur propose un autre médicament
L’Assureur d’une famille des laurentides qui refusait de payer des injections à 16000 $ par mois à leur fille gravement malade leur propose maintenant un médicament de rechange.
Après les questions posées par Le Journal, le Groupe financier i A soutient avoir « analysé le dossier en profondeur et discuté avec le médecin traitant » pour en arriver à cette solution de rechange.
Hier, Le Journal rapportait les embûches rencontrées par les parents de la petite Ellie D’Astous à Saint-Colomban, atteinte de la fièvre méditerranéenne familiale. La fillette ne répond pas au traitement traditionnel et ses médecins suggéraient de coûteuses injections d’Ilaris à 16 000 $ par mois, sans quoi sa vie serait en danger.
La compagnie responsable de leur régime d’assurances collectives avait rejeté leur demande, clamant un manque de preuves scientifiques.
« Nous avons conclu qu’il y avait un médicament homologué, éprouvé et tout aussi efficace pour traiter la condition médicale de l’enfant », répond par courriel Pierre Picard d’Industrielle Alliance.
Il s’agit du Kineret, un autre médicament par injection. La compagnie d’assurance n’a pas fourni son prix. Selon son fabricant, le Kineret s’injecte chaque jour pour traiter les symptômes de l’arthrite rhumatoïde.
SURPRISE
La mère d’Ellie D’Astous, Julie Beauregard, s’est dite surprise de l’offre de son assureur. Elle rappelle que dans leur demande, les médecins avaient spécifié qu’il n’existait pas d’autre médicament qu’Ilaris pour sa fille. « C’est louche un peu », lance-t-elle.
Par contre, elle entend en discuter avec le médecin traitant de sa fille avant de rejeter ou d’accepter cette option.
« Nous effectuerons un suivi serré afin de nous assurer que ce dossier sera traité prioritairement », promet par ailleurs M. Picard. La RAMQ a confirmé hier avoir remboursé à des malades Ilaris par la mesure du patient d’exception. Une porte-parole soutient qu’un assureur privé doit assumer la même protection.