Les Québécois pourront en rapporter plus
SAINT-ANDREWS | Les quantités d’alcool que les Québécois peuvent rapporter d’une autre province canadienne pourraient bientôt doubler, au terme du Conseil de la fédération qui se termine aujourd’hui au Nouveau-Brunswick.
En effet, les premiers ministres des provinces et territoires ont conclu un accord de principe sur « une hausse significative des exemptions personnelles » sur les quantités de vins et spiritueux qu’une personne peut transporter d’une province à l’autre.
SIX CAISSES DE 24
Selon nos informations, les provinces pourraient augmenter les limites à six caisses de 24 bières et 18 litres de vin. En ce moment, le Québec permet trois caisses de 24 bières et un maximum de neuf litres de vin.
Les dirigeants de chaque juridiction doivent d’abord soumettre les changements à leurs législatures respectives avant une annonce officielle, a expliqué le premier ministre du Nouveau-Brunswick Brian Gallant.
Il a également précisé que la modification ne permettra pas, pour le moment, aux vignerons canadiens de vendre directement leur vin aux consommateurs d’autres provinces. Les producteurs québécois devront donc toujours passer par la SAQ pour rejoindre le marché hors Québec.
En point de presse, le premier ministre Philippe Couillard a précisé que la volonté du Québec est d’aller, éventuellement, vers une élimination complète des limites d’alcool qu’un citoyen québécois pourra rapporter d’une autre province.
« Je ne vois pas pourquoi un gouvernement se doit de donner des limites comme ça, a-t-il commenté.
COMMERCE INTÉRIEUR
L’abolition des barrières entre les provinces s’inscrivait dans la volonté des premiers ministres provinciaux cette année de développer le commerce intérieur au Canada, en réponse aux mesures protectionnistes du président Trump au sud de la frontière.
M. Gallant a annoncé que les dirigeants poursuivront leurs discussions pour harmoniser desaspects spécifiques du commerce interprovincial comme les restrictions sur la taille et le poids des camions de transport de marchandises ou l’enregistrement des entreprises, qui varie d’une province à l’autre. Bien qu’il s’agisse de mesures très pointues, M. Couillard fait valoir que c’est « la première fois qu’on fait autre chose qu’énumérer des principes généraux » sur le sujet du commerce intérieur dans le cadre du Conseil de la fédération.