Le Journal de Montreal

Pis, votre été ?

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C’est déjà la mi-juillet et, même si je n’aime pas trop l’expression, je peux dire qu’on est rendu au nombril de l’été.

Mais vous, comment ça se passe votre été ? Avez-vous réussi à cocher des trucs qui étaient sur votre liste de choses à faire ? Parce que oui, ça prend une liste. Pas la même sur laquelle c’est aussi écrit : tondre le gazon et aller chez Costco. Une vraie liste !

LANGUE BLEUE ET AUTRES PLAISIRS

Évidemment il faut commencer avec les classiques.

Un été n’est pas officielle­ment commencé tant qu’on ne s’est pas gelé le cerveau en buvant une sloche trop vite.

T’es obligé d’avoir eu la langue bleue à cause d’un Mr. Freeze au moins une fois.

Faut que t’aies eu mal au ventre parce que t’as trop mangé au stand à patates du coin et, pas le choix, faut que tu joues au moins une game de mini-putt… sans tricher ou utiliser la phrase : « ça compte pas, j’avais le soleil dans les yeux ! ».

J’espère que les glissades d’eau sont aussi sur votre liste, car l’été n’est pas complet sans avoir eu le costume de bain pogné dans craque au moins une fois.

J’allais presque oublier les guimauves sur le bord du feu. Bravo à ceux qui réussissen­t à les faire griller légèrement pour qu’elles soient parfaiteme­nt dorées, car moi, comme 90 % des gens, j’essaye pendant 30 secondes avant de me tanner et de les laisser brûler.

Mais ça, c’est la base pour passer un bel été.

Maintenant, la chose importante que l’on néglige toujours sur notre liste : relaxer ! C’est fou le nombre de fois que j’entends quelqu’un revenir de vacances et dire : « J’ai pas réussi à décrocher autant que je voulais… mais c’était le fun quand même. » Assez ironique d’avoir besoin de vacances… en revenant de vacances.

UN MOIS COMPLET

Avez-vous réussi à cocher des trucs qui étaient sur votre liste de choses à faire ?

Depuis trois ans, je prends un mois complèteme­nt off pendant l’été.

Oui, je sais, ce n’est pas tout le monde qui peut s’offrir le même luxe et, ça aussi, c’est un crime en soi.

Pendant que l’Europe et plusieurs autres pays à travers le monde offrent un mois de congé, ici en Amérique du Nord, on considère que deux semaines, c’est assez. Eux, ils ont compris qu’un employé relax et reposé est un employé efficace. De notre côté, j’imagine qu’on continue à croire que le stress et la fatigue sont une bonne source de motivation, mais bon… ça sera un débat pour un autre jour.

En fait, pendant longtemps j’ai essayé d’appliquer ce concept de « décrochage complet pour un mois », mais je finissais par dire oui à un show en me disant que c’était juste un soir... Ensuite, j’acceptais une couple de meetings en me rassurant que ça me garantissa­it de la job à mon retour de vacances. Du coup, je finissais par dire oui ben plus souvent que non, et mon mois de congé se transforma­it en à peine 10 jours de repos.

Et un jour je me suis dit que j’en avais assez.

Juste avant de prendre mes vacances il y a 3 ans, la première chose que j’ai mise au top de ma liste fut : du temps pour moi ! Je le sais, juste en lisant cette phrase, je suis convaincu que la majorité d’entre vous se sont sentis coupables. Pourtant c’est ridicule, car si tu ne t’occupes pas de toi, qui va le faire et croyez-moi, on finit par bien vivre avec cette douce culpabilit­é de juste penser à soi.

Et lorsque ça, ça sera fait, là tu pourras dire que ton été est parfait !

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