Le Journal de Montreal

Le président prêt à taxer tous les produits chinois

Hier, Donald Trump a aussi accusé Pékin et l’Union européenne de manipuler leurs monnaies

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Le président américain Donald Trump s’est dit prêt hier à instaurer des taxes punitives sur tous les produits chinois importés par les États-Unis si nécessaire.

« Je suis prêt à aller jusqu’aux 500 », a-t-il dit sur la chaîne de télévision CNBC, une allusion aux 505,5 milliards de dollars de marchandis­es chinoises importées par les États-Unis en 2017. « Je ne le fais pas à des fins politicien­nes, je le fais pour faire ce qui est bon pour notre pays », a-t-il assuré, accusant la Chine d’« arnaquer » depuis longtemps les États-Unis.

PRATIQUES « DÉLOYALES »

Le président américain, qui accuse Pékin de pratiques « déloyales » et de « vol de propriété intellectu­elle », exige du géant asiatique de réduire le déficit américain de 200 milliards de dollars.

Mais après une trêve de courte durée au printemps, la Maison-Blanche a mis en oeuvre le 6 juillet des taxes douanières supplément­aires de 25 % sur 34 milliards de dollars d’importatio­ns chinoises. Seize milliards de dollars d’importatio­ns doivent être en outre prochainem­ent taxées.

Les autorités chinoises, qui dénoncent des actes « irrationne­ls » du président américain, estiment que Washington a déclenché « la plus grande guerre commercial­e de l’histoire économique ».

INJUSTE

« La Chine, l’Union européenne et les autres manipulent leurs monnaies en baissant leurs taux d’intérêt alors que les États-Unis augmentent leurs taux avec un dollar devenant de plus en plus fort, jour après jour, ce qui dégrade notre compétitiv­ité », a dénoncé le président américain dans un tweet.

« Comme d’habitude, ce n’est pas juste », a-t-il ajouté, alors que la monnaie chinoise est à son plus bas niveau depuis un an. « J’aime vraiment beaucoup le président Xi (Jinping). Mais c’est très injuste », a insisté Donald Trump.

Mi-avril, le Trésor américain avait estimé que la Chine ne manipulait pas sa monnaie, mais avait placé sous surveillan­ce le pays de même que la Corée du Sud, l’Allemagne, le Japon, la Suisse et l’Inde.

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