Rien d’exceptionnel aux 140 M$ dans le Club Med
Le PDG affirme que c’est le groupe qui prend le risque
Il n’y a rien d’exceptionnel dans les investissements publics de plus de 140 millions $ effectués depuis 10 ans au Massif de Charlevoix, soutient le PDG du Club Med, Henri Giscard d’Estaing.
De passage à Montréal hier, le dirigeant a assuré que, depuis quelques années, le groupe franco-chinois n’investit que rarement dans la construction de ses hôtels dans les Alpes.
C’est notamment le cas du Club Med Les Arcs Panorama, qui ouvrira en décembre et qui a été entièrement financé par des investisseurs institutionnels, dont la Caisse des dépôts et consignations, une société d’État française.
Le propriétaire du Club Med, le conglomérat chinois Fosun, a toutefois acquis en 2015 une participation d’environ 30 % dans un complexe situé au pied d’une station de ski au Japon.
Au Massif, le Club Med fournira 14 des 120 millions nécessaires à la construction de l’hôtel, tandis que les gouvernements avanceront 38,2 millions. Le reste proviendra d’investisseurs privés.
« LE MASSIF » DISPARAÎT DU NOM
M. Giscard d’Estaing a annoncé hier que l’établissement de 300 chambres allait porter le nom de Club Med Québec Charlevoix. « Nous avons souhaité montrer notre confiance en ce projet en y investissant directement de manière minoritaire, a-t-il expliqué. Surtout, c’est nous qui allons assurer la gestion et qui assurons aux autres qui investiront les revenus et le succès. »
Pour le PDG, c’est le Club Med qui prend le « risque économique » du projet, puisque c’est à l’entreprise qu’incombe la responsabilité d’attirer la clientèle. « Il y a une obligation de résultat qui est inscrite avec nos partenaires », a-t-il affirmé.
IMPULSION SANS PRÉCÉDENT
Le Club Med entend remplir la commande en misant sur son vaste bassin de clientèle, plus particulièrement en Amérique du Nord et en Europe.
« La force du Club Med, c’est qu’on a des clients qui veulent découvrir de nouveaux endroits dans le monde. Il y a peu de partenaires qui sont capables de dire “je vais être capable dès le premier jour de remplir un endroit complètement nouveau” », a précisé Xavier Mufraggi, responsable de l’Amérique du Nord pour le groupe.
Selon Henri Giscard d’Estaing, l’arrivée du Club Med donnera une impulsion sans précédent à Charlevoix et à Québec sur la scène internationale.
« C’est pour cela qu’aujourd’hui, dans les Alpes, mais aussi en Asie, toutes les grandes collectivités souhaitent avoir un Club Med, parce que c’est être mis sur la carte mondiale du tourisme », s’est-il vanté. AD{JDM2185650}