Le cycliste Louis Garneau
Le cycliste Louis Garneau a perdu connaissance quelques minutes après une violente chute de vélo hier matin
« JE SUIS TOMBÉ ET J’AI PERDU CONNAISSANCE PENDANT TROIS À QUATRE MINUTES. [...] J’ÉTAIS VRAIMENT PERDU. » – Louis Garneau
QUÉBEC | L’ex-olympien et homme d’affaires Louis Garneau a subi de sérieuses blessures dans une violente chute à vélo, hier à Québec, insistant après coup sur le fait que le port du casque lui a « sauvé la vie ».
M. Garneau roulait en peloton avec le Club cycliste Garneau Québec en fin d’avant-midi. L’éminent athlète s’est alors retourné, constatant qu’un compagnon était en train « de se faire lâcher ». C’est à ce moment que sa roue avant est venue accrocher celle du vélo qu’il suivait, l’entraînant dans une violente embardée.
« Je suis tombé et j’ai perdu connaissance pendant trois à quatre minutes. Je suis resté au sol 15 minutes, j’étais vraiment perdu », a relaté Louis Garneau au Journal, quelques heures après son accident dans sa chambre à l’hôpital.
Le cycliste a été transporté à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec, où le personnel a pu constater l’étendue de ses blessures. Il a subi une perforation à un poumon, une « grosse » commotion cérébrale et un épanchement de sang au cerveau.
« On n’allait pas si vite, les conditions étaient belles. C’est une malchance de ma part. C’est une erreur, ça arrive même chez les meilleurs », s’explique M. Garneau, qui s’attend à quitter l’hôpital aujourd’hui.
« UNE CHANCE QUE JE L’AVAIS »
Pour Louis Garneau, cet accident aurait bien pu être fatal, n’eût été son casque.
« Une chance que je l’avais, insiste-t-il. Ça m’a sauvé la vie. »
L’homme de 59 ans souhaite que cette mésaventure serve de rappel aux cyclistes du Québec, alors que s’amorcent les vacances de la construction.
« Je veux dire aux gens de bien porter leur casque. Ça m’a sauvé la vie et ça va continuer de sauver des vies dans le futur », assure-t-il, lui qui est souvent intervenu sur la place publique pour l’amélioration de la sécurité à vélo et sensibiliser les cyclistes au port du casque protecteur.
Bien que ses vacances s’amorcent du mauvais pied avec les blessures, M. Garneau ne compte pas rester sur la touche bien longtemps. Dix jours de repos, après quoi il compte enfourcher son vélo.
COMME EN 1976
En dépit de sa grande expérience sur la route, l’ex-olympien doit y penser un instant pour se rappeler la dernière chute aussi brutale qu’il a connue. Puis, l’année 1976 lui revient : lors d’une compétition, la pédale d’un adversaire s’est glissée dans sa roue avant, le propulsant par-delà son guidon. La force de l’impact a été suffisante pour lui faire perdre connaissance, lui infligeant du coup une « grave commotion ».
« J’ai été couché durant une semaine. Après, j’ai recommencé à m’entraîner. Deux semaines plus tard, je gagnais une course », se remémore-t-il.
Cette fois, il ne s’attend toutefois pas à retrouver ses repères aussi rapidement, pointant d’un ton léger qu’« à 18 ans, on récupère plus facilement qu’à 59 ans ».