Accusations à caractère sexuel pour Edgar Fruitier
Les gestes allégués d’attentat à la pudeur sur un mineur remontent aux années 1970
Le comédien Edgar Fruitier fait face à des accusations d’attentat à la pudeur contre un garçon qui était âgé de 15 ans au moment des premiers gestes allégués qui remontent aux années 1970.
L’homme de 88 ans a été formellement accusé au palais de justice de Longueuil vendredi, selon ce qu’a rapporté l’hebdomadaire local Le Courrier du Sud.
L’homme, qui a notamment reçu le titre de Chevalier de l’Ordre national du Québec en 2008, n’était pas présent lors de sa comparution, mais il a plaidé non coupable aux deux chefs d’accusation qui pèsent contre lui.
Les faits reprochés se seraient produits entre le 1er juin et le 31 août 1974 à Eastman, en Estrie, puis entre le 20 mars et le 20 septembre 1976 à Brossard, en Montérégie, selon le mandat d’arrestation qu’a pu obtenir TVA Nouvelles.
« Ces accusations découlent d’une enquête qui concerne une seule victime, qui était alors âgée de 15 ans lors des premiers événements reprochés », a indiqué Mélanie Mercille, porte-parole du Service de police de l’agglomération de Longueuil.
AUCUN DÉTAIL
Il a été impossible d’en apprendre plus sur la teneur des gestes allégués à M. Fruitier ni dans quelles circonstances ils auraient été commis. Nous ne connaissons pas non plus le lien entre la présumée victime et le mélomane.
« Le chef est très large. Il est impossible d’entrer dans les détails des faits pour l’instant », a expliqué au Courrier du Sud la procureure de la Couronne, Audrey Mercier-Turgeon. Nous n’avons pas pu nous entretenir directement avec elle.
Le Journal s’est rendu au domicile de l’octogénaire, sur la Rive-Sud de Montréal, pour obtenir sa version des faits, mais il semblait être absent. Il n’a pas non plus rendu nos appels.
Le crime « d’attentat à la pudeur » ne fait plus partie du Code criminel. Il décrivait un geste de « la nature d’un attouchement ou un geste à caractère sexuel qui ne s’érige pas au seuil de viol », a expliqué le criminaliste Walid Hijazi.
ATTENTAT À LA PUDEUR ?
Ce dernier précise qu’« aujourd’hui on parle d’agression sexuelle, un crime à portée beaucoup plus large qui recoupe tous ces comportements ».
« Lorsque les gestes ont été commis à une époque X, on va appliquer le Code criminel tel qu’il s’appliquait à cette date », a précisé le criminaliste.
Toute personne qui aurait de l’information en lien avec cet événement « ou tout autre événement similaire » est invitée à contacter le 911, a fait savoir Mme Mercille.
La cause devrait revenir devant les tribunaux en août.
– Avec l’Agence QMI et Arnaud Koenig-Soutière, Le Journal de Québec