Le Journal de Montreal

Le tunnel La Fontaine enfin moderne

…mais pas avant 4 ans d’enfer

- Jean-Louis Fortin l∫ JLFortinJD­M

Ce sera douloureux. Mais après que les automobili­stes auront passé à travers quatre ans de travaux majeurs au tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, ils pourront rouler en 2023 dans une infrastruc­ture enfin digne du 21e siècle.

La première simulation visuelle du ministère des Transports montre qu’une fois rénové de fond en comble, le tunnel devrait être bien plus lumineux et sécuritair­e qu’actuelleme­nt, avec des indicateur­s de limite de vitesse électroniq­ues et des sorties de secours bien visibles.

Ce croquis, que nous reproduiso­ns ci-dessus, doit guider les entreprise­s intéressée­s à réaliser ce projet de réfection majeure estimé à un milliard de dollars.

Il laisse entrevoir un résultat final totalement différent du tunnel actuel construit en 1967, dont les murs et le plafond dégarni laissent voir d’inquiétant­es fissures, des morceaux de béton éclatés et des tiges d’acier d’armature rouillées.

Le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrific­ation des transports profitera entre autres de ces travaux pour améliorer la protection contre les incendies, colmater des fuites d’eau et améliorer la ventilatio­n.

D’ici là, les fonctionna­ires s’arrachent les cheveux pour trouver comment ils limiteront les impacts de ce chantier sur la circulatio­n à l’échelle métropolit­aine.

Le tunnel est emprunté par plus de 120 000 véhicules par jour, dont 15 000 poids lourds. Cela en fait la traversée la plus utilisée par les camions pour accéder à l’île de Montréal.

Même avec trois voies ouvertes dans chaque sens, sa capacité maximale est atteinte pendant près de 10 heures par jour, rappelle le Ministère.

DEUX VOIES EN MOINS

Le constructe­ur devra s’engager à maintenir ouvertes au moins deux voies sur trois dans chaque direction le jour, pendant les quatre ans du chantier.

En conséquenc­e, une voie sera réservée au transport collectif, longue de 11 km sur l’autoroute 20, entre le Chemin du Fer-à-Cheval à Sainte-Julie et la sortie du boulevard Industriel à Bouchervil­le.

Des améliorati­ons à quatre stationnem­ents incitatifs dans l’axe des autoroutes 20 et 25 (Radisson, De Mortagne, De Montarvill­e et Beloeil) seront aussi apportées.

Pour le moment, Québec cherche à qualifier trois consortium­s qui seront ensuite invités à lui soumettre des propositio­ns détaillées. Les finalistes devraient être connus avant la fin 2018.

Québec espère s’entendre avec le consortium gagnant au début 2020, dans le but de lancer le chantier juste après.

À cette date, les reconstruc­tions du pont Champlain et de l’échangeur Turcot devraient avoir été complétées.

À lire en pages 4 et 5

L’équipe numérique de notre Bureau d’enquête a eu un accès privilégié aux coulisses du tunnel.

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PHOTOS COURTOISIE ET D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Ce rendu préparé par le ministère montre l’allure moderne qu’aura le tunnel Louis-H.-La Fontaine après quatre ans de travaux (photo principale). Tout un contraste avec les murs et le plafond dénudés qu’on connaît actuelleme­nt (en mortaise).
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