Des médicaments livrés par drone aux sinistrés
C’est l’idée lancée par des finissants de l’Université de Sherbrooke
QUÉBEC | Un groupe de finissants de l’Université de Sherbrooke espère réinventer la façon d’acheminer des médicaments en zone sinistrée avec un prototype de drone muni d’un compartiment réfrigéré.
Les neuf étudiants en génie mécanique ont modifié un drone de type hélicoptère pour le rendre entièrement autonome.
L’élément distinctif qui y est intégré est un compartiment réfrigéré qui permettrait à terme de transporter jusqu’à 2400 doses de vaccin sur 70 kilomètres.
Moins coûteux à faire voler qu’un hélicoptère et moins contraignant à déplacer qu’un camion, l’appareil est destiné à se rendre jusqu’à des endroits difficiles d’accès ou coupés du monde après une catastrophe naturelle.
« Idéalement, d’ici deux ou trois ans, on pourrait le voir sur le terrain. Il y a un bon intérêt de part et d’autre, dont celui de la CroixRouge », selon Alexis Chabot-Tremblay, un membre de l’équipe.
En plus du soutien de la CroixRouge et d’élus provinciaux, de nombreuses entreprises parrainent le projet, y compris Biron Groupe Santé et Bell Flight, un manufacturier d’hélicoptères commerciaux et militaires.
PAS AU CANADA
Si le groupe a des visées canadiennes, la Loi sur l’aéronautique interdit le vol de tout appareil non habité, sauf sous certaines conditions.
« Au Canada, on ne peut pas faire voler un drone qui n’est pas à vue », indique Vincent Plante, en expliquant que l’appareil du Projet Cigogne quitte rapidement le champ de vision avec une autonomie qui lui permet de parcourir jusqu’à 70 kilomètres.
Le groupe table donc sur un changement de loi pour vendre ici.