Un proche de Trump recruté par les Russes ?
On a trouvé des documents compromettants sur lui
WASHINGTON | (AFP) La publication de documents ultra-secrets accablent un ex-conseiller de la campagne républicaine de 2016, soupçonné par le FBI d’avoir « collaboré » avec Moscou.
L’ingérence russe dans la dernière élection américaine continue donc de secouer Washington, une semaine après le sommet décrié entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
Carter Page, conseiller pour la politique étrangère de l’équipe Trump pendant sa campagne, est directement nommé dans un document de la juridiction chargée de contrôler la surveillance d’espions, la Foreign Intelligence Surveillance Court, daté d’octobre 2016, selon les éléments publiés samedi soir par le New York Times.
Ces révélations interviennent un peu plus d’une semaine après l’inculpation de 12 agents du renseignement russe pour avoir piraté les ordinateurs du parti démocrate et clôturent une semaine politique agitée à Washington, le président américain ayant été sous le feu des critiques pour ses propos jugés trop conciliants à l’égard de son homologue russe.
« Le FBI pense que Page a été l’objet d’un recrutement ciblé par le gouvernement russe », selon ce texte rédigé par un agent de la police fédérale, dont de larges parts ont été caviardées avant publication.
La Russie est accusée par le renseignement américain de s’être ingérée dans la présidentielle de 2016 aux États-Unis.
COLLABORATION ET CONSPIRATION
Dans ce document rédigé un mois avant la victoire du magnat de l’immobilier, le FBI affirme croire « que les efforts du gouvernement russe sont coordonnés avec Page et peut-être d’autres individus associés à la campagne du Candidat #1 », en référence au républicain.
« Page a établi des relations avec des responsables du gouvernement russe, y compris des agents du renseignement », ajoute-t-il.
« Le FBI pense que Page a collaboré et conspiré avec le gouvernement russe », est-il ensuite précisé.
Carter Page n’a pas été inculpé à ce stade. Il s’est vivement défendu hier sur la chaîne CNN : « Non, je n’ai jamais été un agent d’un pouvoir étranger. »