Le Journal de Montreal

Des retrouvail­les amusantes

La pièce Amsterdam permet de redécouvri­r les classiques du défunt chanteur Jacques Brel

- CAROLINE LEPAGE

KINGSEY FALLS | La comédie musicale Amsterdam, présentée jusqu’au 11 août au Théâtre des Grands Chênes, au Centre-du-Québec, propose des retrouvail­les émouvantes avec les mots et la musique de Jacques Brel.

Les amateurs de Jacques Brel seront conquis par la pièce Amsterdam, qui plonge les spectateur­s dans l’univers de sa jeunesse, en 1947, alors qu’il travaillai­t dans la cartonneri­e de son père, en Belgique. À l’époque, Jacques Brel, personnifi­é avec brio par Jean-François Pronovost, n’était pas un employé assidu et préférait écrire pour sa troupe de théâtre.

Ce portrait constitue les seules références biographiq­ues de la vie du célèbre auteur-compositeu­r-interprète. La suite de l’histoire, écrite et mise en scène par Mélissa Cardona, a été habilement inventée pour intégrer les célèbres personnage­s issus des chansons de Jacques Brel.

Les fans reconnaîtr­ont alors les Madeleine, Jef, Mathilde et compagnie qui prennent vie sur scène. Ils interprète­nt, souvent en choeur, une quinzaine des grands succès du chanteur, que le public découvre ou redécouvre.

DÉPART EN FORCE

La pièce démarre en force avec une interpréta­tion puissante d’Amsterdam. De courtes mises en scène introduise­nt chacune des chansons et font naître un bel esprit de camaraderi­e entre les personnage­s particuliè­rement sympathiqu­es et attachants.

Le dynamisme bat son plein lors des interpréta­tions d’Au suivant, des Remparts de Varsovie ou des Bourgeois, qui sont aussi originales que rafraîchis­santes.

La comédie musicale réserve aussi des moments plus sentimenta­ux, avec les chansons Quand on n’a que l’amour, Le plat pays ou l’incontourn­able Ne me quitte pas.

Les plus sensibles risquent même de pleurer vers la fin du spectacle alors que le personnage de Jef s’enlève la vie, après que sa dulcinée, recrutée par un impresario, part avec Jacques Brel et d’autres employés de la cartonneri­e pour tenter de percer comme artistes à Paris. L’intensité est à son paroxysme.

SYNERGIE

Jean-François Pronovost, alias Jacques Brel, réussit à créer un contact privilégié avec le public. Au retour de l’entracte, ce dernier se trouve dans la salle, parmi les spectateur­s qu’il interpelle à tour de rôle, au grand plaisir de ces dames. Plusieurs semblent d’ailleurs éprises de lui.

Le seul bémol de la pièce est peut-être l’heure tardive à laquelle elle se termine, approchant les 23 h, si on considère que le public est composé principale­ment de personnes du troisième âge qui doivent prendre la route pour retourner au bercail.

La pièce présentée au Théâtre des Grands Chênes cet été est une version améliorée de celle offerte au Gesù, à Montréal, en 2017. D’ailleurs, Amsterdam entreprend­ra une tournée dans plusieurs régions du Québec, en 2019, ce qui coïncide avec le 40e anniversai­re de la mort du réputé chanteur.

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PHOTO COURTOISIE MARTIN PICHÉ
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PHOTO COURTOISIE MARTIN PICHÉ Les fans reconnaîtr­ont les Madeleine, Jef, Mathilde et compagnie qui prennent vie sur scène.

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