Le Journal de Montreal

Quoi faire avec un beau-frère encombrant ?

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Mon beau-frère habite chez ses parents depuis presque 10 ans. Il ne travaille pas. Ses seuls déplacemen­ts pendant ces 10 années furent entre la maison des beaux-parents, la prison et l’hôpital psychiatri­que. Je croyais que la maladie mentale était seule responsabl­e de ses déboires, mais force me fut de constater qu’il était en plus consommate­ur d’ecstasy et de cocaïne. Comme il prend une médication pour sa santé mentale, le mélange avec les drogues qu’il consomme lui fait faire des psychoses qui lui font perdre la carte complèteme­nt. Il en a fait trois juste au mois d’avril, car aussitôt sorti de l’hôpital après une cure de sommeil, il recommença­it à consommer.

Mon beau-père de 87 ans ne veut plus s’occuper de lui ni ma bellemère qui répugne à appeler la police dès qu’il entre en psychose. Ma femme et moi avons dit à la belle-mère de ne plus le reprendre après son dernier séjour à l’hôpital, mais malgré ses 80 ans, elle ne se résigne pas à le laisser entre les mains du système de santé. On a affaire à un vrai cas de « Bidou Laloge dans Les Belles Histoires », car peu importe ce qu’il fait, ma belle-mère le reprend.

On se demandait ma femme et moi où il prenait l’argent pour payer sa drogue. La réponse nous fut donnée quand les beaux-parents ont admis qu’il vivait complèteme­nt sur leur bras, ce qui fait que la totalité de son chèque de BS lui sert à se gâter avec la drogue. Lors d’une de nos visites à l’hôpital psychiatri­que pour lui porter des vêtements, l’infirmière qui s’occupait de lui nous a dit à ma femme et moi que les parents étaient trop âgés pour s’occuper d’un cas semblable.

Nous avons donc tenu une réunion à Pâques avec les autres membres de la famille pour trouver une solution, mais personne n’a semblé intéressé à régler le problème. Qu’est-ce qu’on fait dans un tel cas ? Bertrand

Devant l’absence de volonté de vos beaux-parents de réagir face à ce garçon ainsi que de celle du reste de la parenté de s’impliquer pour aider à résoudre un problème qui risque de s’aggraver avec le temps, je vous recommande de vous adresser à l’AQPAMM (l’Associatio­n des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale). On pourra vous indiquer la marche à suivre la plus efficace dans les circonstan­ces. Le numéro de téléphone central est à Montréal (514 524-7131), mais on vous adressera aux organismes existant dans votre région, ou encore au CIUSSS ou au CLSC. Jetez donc aussi un oeil à ma réponse à la correspond­ante qui vous suit.

Pour aider une amie

Ma meilleure amie est suivie par son médecin depuis trois ans pour des ennuis de santé qu’elle a du mal à m’expliquer. Sa relation avec sa médecin a toujours été difficile, parce qu’elle est timide et n’ose pas contester ses recommanda­tions, même si elle sait par expérience, que ça ne donnera rien au final. Résultat, elle se morfond à essayer des trucs inutiles et continue de souffrir.

Je sais qu’on ne peut pas agir pour une tierce personne dans semblable cas, mais j’aimerais tant aider mon amie, même si ça me gêne de lui offrir de l’accompagne­r à sa prochaine visite médicale, de peur qu’elle pense que je doute de sa capacité à bien gérer sa propre situation. Amie inquiète

À votre place j’oserais proposer cet accompagne­ment. Comme votre amie est timide, qui sait si elle aussi n’est pas gênée de vous importuner en vous le demandant. Vous pourriez également l’accompagne­r dans une démarche auprès du Conseil pour la protection des droits des malades qui offre du soutien aux usagers du réseau des services de santé et services sociaux. On le joint au : 514 861-5922

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